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Le cinéma d’animation, un outil pédagogique pour les élèves autistes

Le cinéma d’animation, un outil pédagogique pour les élèves autistes

Le cinéma d’animation, un outil pédagogique pour les élèves autistes

Hélène Massé, enseignante en adaptation scolaire à la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries sur la rive-sud de Montréal, signe ici un billet dans lequel elle raconte le projet qui a permis à ses étudiants, autistes de haut niveau, de réaliser un film d’animation en classe appuyés par l’équipe des Programmes éducatifs de l’ONF.

À travers cette expérience, les jeunes ont intégré des apprentissages multiples et livré un témoignage émouvant pour sensibiliser les plus jeunes autistes, leurs parents et leurs intervenants à leur condition. Mme Massé présentera d’ailleurs ce projet dans la cadre d’un atelier intitulé « Pédagogie par projets et utilisation des TIC auprès des élèves autistes à haut niveau » au Congrès de l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA), qui se tiendra à Montréal du 20 au 22 mars prochains.

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Merci aux animateurs des Programmes éducatifs de l’Office national du film, une ressource riche en enseignements de toutes sortes pour nos adolescents autistes, un soutien de qualité pour les enseignants et les éducateurs.

Rachel Dessureault, éducatrice spécialisée en adaptation scolaire, et moi travaillons avec un groupe d’adolescents autistes à haut niveau, c’est-à-dire d’intelligence normale ou supérieure à la moyenne dans certains domaines. Nos élèves poursuivent une formation secondaire de 2e cycle dans un groupe fermé à l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie, une école de 2300 élèves. Depuis quelques années, ils participent à différents projets communautaires dans le contexte de leurs cours d’art, de français, d’anglais, d’histoire et d’éthique et de culture religieuse.

Dans le  cadre du cours « Art-Multimédia », ils décident de se lancer dans la création de films d’animation afin de laisser un message d’espoir aux plus jeunes autistes, aux parents et aux intervenants. Dans un premier temps, les élèves font un retour sur leur passé et ils font également des recherches sur Internet pour accroître leur connaissance sur l’autisme, ce monde complexe qui est le leur.  Ils échangent dans les deux langues et se souviennent les difficultés vécues tout au long de leur parcours scolaire.

Parallèlement, une visite aux portes ouvertes de l’ONF s’avère des plus inspirantes pour nos élèves. Nous avons alors la chance de rencontrer des scénaristes engagés et accueillants et de bénéficier de précieux conseils pour amorcer notre projet. M. Marc Bertrand, producteur, nous laisse des films d’animation pour que nous puissions les étudier en classe et découvrir les bases du cinéma d’animation.

Nous décidons ensuite de profiter des ateliers offerts les Programmes éducatifs de l’ONF. Il nous vient alors l’idée d’immortaliser cette expérience en produisant un documentaire qui témoigne de l’expérience des élèves en réalisation de films d’animation avec les spécialistes en éducation de  l’ONF.  Nous faisons appel au ministère de la Culture du Québec pour obtenir un soutien financier afin de mener à bien ce projet avec Askabigail Productions.

Les élèves acceptent spontanément de participer à ce projet, en témoignant avec générosité de leur vécu, de leurs espoirs et de leurs réflexions. Nous les remercions vivement de leur participation, car nous savons les efforts que demandent de tels témoignages. Nous espérons que leur parole trouvera écho dans notre milieu pour que chacun prenne conscience de la portée de ses pensées, de ses mots et de ses actions. Le documentaire et les films d’animation ont été projetés récemment en grande première devant les parents et les amis des élèves de l’école.

« Le but de notre film est de démythifier l’autisme, de faire comprendre à tout le monde que les autistes ne sont pas tous dans leur bulle et qu’ils n’ont pas tous des problèmes à se faire des amis, comme la plupart des gens l’imaginent. » – Gabriel Roy

« Je peux vous dire qu’il s’agit d’un excellent projet qui permettra peut-être à de plus jeunes de se comprendre mieux eux-mêmes. Ma classe fait partie de ces gens qui prônent l’élimination de l’intimidation. » ­- Simon Cyr

« Nous avons demandé la collaboration de jeunes élèves de cinq classes d’adaptation scolaire de notre école parce que nos films s’adressaient également à eux. Ils nous ont donc aidés dans la conception des personnages et des accessoires. Par la suite, ils ont visionné nos films, que nous étions allés tourner à l’ONF, et ils nous ont communiqué leurs réactions. Une expérience qui m’a permis de découvrir ma patience! »­ – Marie-Pier Lachance

Beaucoup de personnes utilisent dans leurs blogues, ou en parlant, l’expression : « Arrête de faire ton autiste! » C’est une insulte pour les autistes. N’oubliez pas que c’est en restant uni qu’on peut vaincre tous les obstacles. »­ – Pierre-Olivier Beaudoin

« Je sais qu’on se moque parfois de moi à cause de la manière dont je me déplace,  que je m’exprime, mais je ne suis pas toujours en mesure de le détecter; peut-être parce que, personnellement, il ne me vient jamais à l’esprit de me moquer des gens. » – Christophe Elliott-Côté

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Sur la photo : Gabriel Roy, Simon Cyr, Pierre-Olivier Beaudoin, Shakib As-Asoulaïmani et Alex Rioux. Marie-Pier Lachance et Rachel Dessureault, éducatrices spécialisées en adaptation scolaire

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  1. Bonjour
    Est-il possible d’acheter le film d’animation fait par des personnes Autistes (article de Sophie Quevillon) ?Hélène Massé, enseignante en adaptation scolaire à la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries sur la rive-sud de Montréal est l’enseignante qui a développé ce projet en collaboration avec ONF.

    — Danielle Paradis,

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