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Vendredi cinéma : Tower Bawher

Vendredi cinéma : Tower Bawher

Vendredi cinéma : Tower Bawher

Bonjour et bon vendredi!

Je me présente, Emilie Nguyen Ngoc, gestionnaire de communauté pour l’ONF et blogueuse gastronomique pour La bouche pleine.

À la demande de ma collègue Catherine, je vous fais part de ma suggestion du vendredi. Il s’agit du film d’animation Tower Bawher de Theodore Ushev.

Theodore Ushev est un artiste visuel et un cinéaste d’animation canadien d’origine bulgare qui a remporté de nombreux prix à travers le monde. Diplômé de l’Académie Nationale des beaux-arts de Sofia, il s’est d’abord fait connaître comme affichiste et illustrateur dans son pays d’origine avant de s’installer à Montréal en 1999. Il a signé notamment L’homme qui attendait (2006), adaptation de l’œuvre de Frank Kafka, Tzaritza (2006), Drux Flux (2008) et récemment, Les journaux de Lipsett (2010). Il travaille à l’Office national du film du Canada depuis 2003.

Inspiré par le constructivisme russe et les films de Dziga Vertov, Tower Bawher est une fanfare visuelle et sonore de formes, de couleurs et de lignes qui s’assemblent, se construisent et se déconstruisent à la fois. Une réflexion symbolique sur la montée fulgurante des idéologies et de leur effondrement, appuyée par une pièce exaltée du compositeur russe Georgy Sviridov, « Temps, en avant! ».

« Durant plusieurs années, se souvient Ushev, cette pièce était la musique du bulletin d’information de la télévision soviétique diffusé chaque vendredi après les dessins animés pour enfant que j’écoutais pendant que mon père travaillait à sa table de dessin ». Artiste-peintre, son père travaillait sur des projets personnels, dont l’esthétisme était fortement teinté par le constructivisme russe, ainsi que sur des illustrations de propagande pour gagner sa croûte.

L’idée germa alors de faire un film d’animation à partir de cette musique et de ses souvenirs par une nuit d’avril 2005 particulièrement agitée.

Ce film est pour moi un joyau exceptionnel de la collection qui ravive chaque fois mon amour pour l’art moderne. Sans parler de la musique si belle qu’elle me fait pleurer d’émotions.

Bon cinéma!

Tower Bawher, Theodore Ushev, offert par l’Office national du film du Canada

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