Mini-leçon pour Je pleure dans ma tête (élèves du secondaire)
Mini-leçon pour Je pleure dans ma tête (élèves du secondaire)
Matières scolaires :
- Éducation artistique : arts
- Éducation physique : sécurité, leadership
- Éducation civique : droits humains
- Santé et formation personnelle : résolution de problèmes et de conflits
Âge recommandé : 14 ans et plus
Avertissement : Ce film est destiné à un auditoire averti, car il y est question d’agressions sexuelles et de grossesse chez les adolescentes, ce qui peut déclencher des réactions chez certains élèves et membres du personnel. Il est important d’aborder avec précaution les sujets difficiles en salle de classe. L’enseignante ou l’enseignant est bien placé pour évaluer son groupe-classe et déterminer la meilleure manière de le faire. Le film peut contenir des passages susceptibles de raviver le souvenir d’une expérience traumatisante et certains jeunes pourraient se sentir concernés par les exemples présentés. Il est donc impératif de s’assurer qu’une liste de ressources d’aide sera accessible facilement et de manière confidentielle. La présence d’une intervenante sociale ou d’un intervenant social en salle de classe est recommandée.
Je pleure dans ma tête – Mandjey (Extrait), , offert par l’Office national du film du Canada
Mots-clés/sujets : Empathie, identité, culture, réfugié, appartenance, acceptation, communauté, exclusion
Question directrice : Pourquoi créer de l’empathie et de la compassion pour les personnes réfugiées ?
Synopsis pédagogique : Ces extraits de Je pleure dans ma tête présentent Mandjey, 17 ans, qui a grandi dans un camp de réfugiés en Côte d’Ivoire et qui fréquente maintenant une école secondaire au Québec. Elle dit à quel point la transition a été difficile pour elle, mais qu’avec de la persévérance, elle a réussi à apprendre à lire, écrire et parler le français, et qu’elle élève maintenant son fils en tant que mère monoparentale. En regardant les extraits de Mandjey et en parcourant les activités de la mini-leçon, les élèves en viendront à comprendre que l’identité comporte de multiples facettes interconnectées — par exemple, l’expérience de vie, la mémoire familiale, les traditions et les groupes de pairs — et ils prendront conscience des sentiments des autres, tout en posant des gestes pour contribuer à ce qu’ils se sentent inclus.
Activité 1 : Discussion en classe et sort des personnes réfugiées
Discussion en classe
Définir l’empathie et la compassion
Vous pouvez inviter les élèves à prendre conscience des sentiments des autres et à voir les situations de différents points de vue pour les amener à développer leur empathie. Les questions suivantes visent à alimenter la discussion avec vos élèves en classe.
Questions :
- Qu’est-ce que l’empathie ? Pourquoi est-il important de faire preuve d’empathie à l’égard des autres ? Que veut-on dire par « se mettre à la place des autres » ?
- Pensez à un moment où vous avez fait de la peine à une autre personne. Décrivez ce qui est arrivé. Comment avez-vous su que vous lui aviez fait de la peine ? Qu’avez-vous ressenti par rapport à la situation ? Avez-vous posé des gestes pour améliorer la situation ?
OU selon vos élèves :
- Pensez à un moment où vous avez vu une personne à qui on a fait de la peine. Décrivez ce qui s’est passé. Comment avez-vous su qu’on avait fait de la peine à cette personne ? Comment avez-vous vécu la situation ? Avez-vous fait quelque chose pour améliorer la situation ?
Mise en contexte :
Mandjey explique qu’elle est née dans un camp de réfugiés après que sa mère a fui la guerre civile au Liberia. Invitez les élèves à faire une recherche sur les raisons qui ont poussé les gens à fuir le Liberia et sur les endroits où beaucoup d’entre eux se sont réfugiés. Quel rôle le Canada a-t-il joué pour aider les réfugiés libériens ?
Activité 2 : Mon réseau d’entraide — Discussion en classe
Ceci est un chapitre abrégé de deux minutes. Pour visionner intégralité du chapitre pour cette activité, veuillez se connecter au CAMPUS et utilisez ces codes : 13:50-18:24.
Questions :
- Quels sont les défis auxquels Mandjey est confrontée en tant que réfugiée qui s’installe au Québec ?
- Qu’est-ce qui l’a aidée, et qui l’a aidée à surmonter ces défis ?
Pour les questions ci-dessous, offrez aux élèves la possibilité de répondre en faisant référence à l’expérience d’une autre personne qu’ils connaissent plutôt qu’à la leur.
- Pensez à une situation difficile que vous avez vécue et que vous ne pensiez pas pouvoir surmonter.
- Que ressentiez-vous ? À quoi pensiez-vous ?
- Qu’est-ce que cette expérience a changé en vous ?
- Qu’est-ce qui a contribué à vous aider pendant que vous viviez cette situation ?
Par exemple : anxiété ressentie dans le contexte de la COVID-19, décès d’un membre de la famille, déménagement, etc.
Créez votre propre réseau d’entraide au moyen de dessins ou de croquis. Par exemple : membres de la famille, amis, enseignants, professionnels, lieux, environnements, toute chose ou toute personne qui a contribué à vous soutenir et qui vous a permis de vous affirmer.
Résumé : Discussion en classe
Pourquoi votre réseau d’entraide pourrait-il changer ? Les élèves partageront leurs expériences quant aux raisons pour lesquelles leur réseau d’entraide pourrait changer ou à la manière dont il pourrait devoir être renouvelé.
Activité 3 : Appartenance — Discussion en classe et quatre coins
Ceci est un chapitre abrégé de deux minutes. Pour visionner intégralité du chapitre pour cette activité, veuillez se connecter au CAMPUS et utilisez ces codes : 47:58-55:06.
Avertissement : L’histoire de Mandjey comporte une discussion sur la grossesse chez les adolescentes et sur les agressions sexuelles, ce qui peut déclencher des réactions chez certains élèves et membres du personnel.
Discussion en classe à l’aide des questions suivantes
Mandjey a vécu de multiples traumatismes à un jeune âge et n’avait que peu de soutien de sa famille et de sa communauté.
- Quelles responsabilités Mandjey avait-elle dès son plus jeune âge ?
- Que voulait Mandjey et de quoi avait-elle le plus besoin ?
- Selon vous, pourquoi les autres rejetaient-ils Mandjey ?
- Pourquoi le fait d’avoir une relation d’amitié et un soutien moral est-il aussi important pour Mandjey ?
En classe, définissez en quoi la classe est une communauté.
Placez de grandes feuilles dans les quatre coins de la pièce. Trois feuilles porteront une des questions ci-dessous, et une quatrième feuille servira à faire des dessins sur l’appartenance.
- À quels moments ou dans quels endroits vous sentez-vous à votre place ?
- À quels moments ou dans quels endroits où une personne pourrait-elle sentir qu’elle n’est pas à sa place ?
- Comment pouvez-vous faire en sorte que les autres se sentent inclus et soutenus ?
Répartissez les élèves en quatre groupes. Chaque groupe commencera par inscrire ses réponses sur la feuille dans l’un des coins de la pièce avant de passer à la feuille suivante, jusqu’à ce que tous les élèves aient inscrit quelque chose sur chaque feuille.
Résumé : Discussion en classe
Comment aidez-vous les autres à développer leur sentiment d’appartenance ? Comment aidez-vous les autres à se sentir soutenus ? Les élèves examinent ce qu’ils ont écrit et dessiné. Ils discutent du sentiment d’appartenance et de ce qu’il signifie, et se demandent comment ils peuvent développer ce sentiment pour leurs pairs.
Passer à l’action : création d’une communauté
Tout au long des exercices ci-dessus, les élèves ont appris que les personnes réfugiées méritent que l’on fasse preuve de compassion et d’empathie à leur endroit. La dernière discussion devrait porter sur ce que les élèves peuvent faire pour développer eux-mêmes ces qualités et rendre leur communauté (l’école/la classe) plus inclusive pour les réfugiés. La discussion devrait être orientée vers l’établissement de liens. Que peuvent faire les élèves pour nourrir de saines relations avec les autres élèves qu’ils peuvent avoir du mal à comprendre ?
Les élèves rédigeront une proposition pour soutenir la création d’un club scolaire qui facilite l’établissement d’un cercle social, le développement de l’empathie et le sentiment d’appartenance. Cette proposition peut être aussi simple que la formation d’un club de jeux de société inclusif. Un club fournit aux élèves l’occasion de discuter de leurs centres d’intérêt personnels et de s’adonner à des activités relatives à ces centres d’intérêt, dans un contexte qui leur permet de trouver des points communs avec leurs pairs.
Nous vous invitons à consulter le document Quand le thème de la guerre s’invite à l’école.
Cet outil vous donne des pistes pour soutenir les élèves lorsque vous abordez ce sujet sensible avec eux.
Melanie Miki, B.A. (Université de Regina), B.Éd. (Université de Victoria), M.Éd. (Université Simon Fraser), M.Éd. (Université de Colombie-Britannique)
Melanie Miki est une conseillère chevronnée et une éducatrice spécialisée au sein du district scolaire de Surrey. De plus, elle enseigne à l’Université Queen’s et rédige des cours pour cet établissement. Elle aime bien partager ses expériences d’activités de plein air et son amour des arts lorsqu’elle parle aux élèves du monde qui les entoure.
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