Entrevue avec Julien Capraro pour son documentaire LA DERNIÈRE CLÉ
En ce 14 juillet, fête des Français, nous sommes ravis de vous offrir le court documentaire La dernière clé en visionnement gratuit sur ONF.ca!
Entretien avec le cinéaste Julien Capraro, qui nous parle de son expérience entre la France et le Canada, de sa belle 2CV Citroën et, bien sûr, de son film.
À propos du film
Un jeune immigrant français arrive au Canada avec une 2CV dans ses bagages. Qui aurait cru que cette voiture emblématique de la France d’après-guerre, détonnant sur les routes de Vancouver, le mènerait à la rencontre d’une communauté de passionnés? Dans ce film signé Julien Capraro, Franck, Lionel, Harjeet et Johnny Mac, affairés à la préparation d’une exposition de voitures de collection, racontent comment, au-delà de la nostalgie d’une époque révolue, ces véhicules sont devenus un marqueur identitaire fort, un pont entre les cultures.
Comment une voiture peut-elle devenir un si fort marqueur identitaire?
Cette voiture est entrée dans ma vie par hasard, en France, il y a vingt ans, et dès le départ a représenté un élément important dans ma vie : même dans les années 90, rouler en 2CV en France n’était pas un geste anodin. C’était non prémédité, mais cette voiture s’est comme intégrée à mon identité, car on m’y associait en tout temps. La 2CV Citroën est une voiture très à part : bien qu’on la remarque partout, tout le temps, elle apporte le sourire, des questions : c’est presque un «brise-glace» naturel. Jamais encore je n’ai perçu de l’hostilité ou de la jalousie. C’est une voiture enfantine, simple, représentant toute une époque, une culture, française, originale, décalée et remarquable.
Dans La dernière clé, cette communauté de passionnés rencontrés au Canada est au centre de la narration. Quel a été leur impact sur le développement et la réalisation du documentaire?
Le concept de base du documentaire est venu des personnages qu’on y rencontre : ils étaient les premiers protagonistes du projet. Leurs histoires et parcours sont uniques, d’autant plus surprenants pour les anglophones qui n’ont pas «baigné» dans la culture Citroën en France : Harjeet et sa CX et Johnny Mac et toute sa collection, notamment, sont ceux qui m’ont poussé à écrire ce documentaire. Le titre temporaire du documentaire était « Plus que de la ferraille », car il représentait bien cette passion débordante et à première vue déraisonnable. Ce film, et cela peut sembler être un argument éculé, c’est avant tout une aventure humaine. Une formidable addition de conversations, de rencontres, de talents.
Sur quoi travaillez-vous présentement? De nouveaux projets à l’horizon?