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Des moustiques et des hommes | Voyez 5 films sur les plaisirs du canot…et ses désagréments

Des moustiques et des hommes | Voyez 5 films sur les plaisirs du canot…et ses désagréments

Des moustiques et des hommes | Voyez 5 films sur les plaisirs du canot…et ses désagréments

J’ai descendu quelques rivières, fait face aux embruns de quelques rapides. Donc plusieurs films de canot se trouvaient parmi les titres de l’ONF que je connaissais avant d’arpenter ses corridors. Il y a ici une forte tradition d’œuvres mettant en vedette cette embarcation : Norman McLaren lui-même met la table en 1944 avec la ritournelle « C’est l’aviron »!

C’est l’aviron

C’est l’aviron, Norman McLaren, offert par l’Office national du film du Canada

César et son canot d’écorce

César et son canot d’écorce, véritable document d’ethnologie et pièce d’anthologie de Bernard Gosselin, montre en 1971 comment se construire un canot à l’ancienne mode des Attikameks. Il faut peu de matériel mais pas mal de patience.

César et son canot d’écorce, Bernard Gosselin, offert par l’Office national du film du Canada

L’aviron qui nous mène – Double en eaux vives

Bill Mason réussit le tour de force d’être une figure emblématique tout à la fois de l’ONF, du cinéma, du Canada et du canot. Toute ma génération a suivi, à un âge ou l’autre de l’enfance, le voyage du minuscule canot de Vogue-à-la-mer. Sa série L’aviron qui nous mène est un visionnage obligé pour quiconque souhaite voyager en canot. Double en eaux vives me rappelle des moments d’une extraordinaire intensité.

L’aviron qui nous mène – Double en eaux vives, Bill Mason, offert par l’Office national du film du Canada

Mais.

Lorsqu’on fait du canot, il n’y a pas que les rapides qui sont intenses. Le canot se fait en plein pays et en pleine saison… des moustiques! Nulle part cette réalité n’est aussi bien illustrée que dans À travers l’Ungava.

À travers l’Ungava

Image tirée du film Zoom cosmique
Image tirée du film Zoom cosmique

Vieillotte par sa narration, son paternalisme bon ton, son accompagnement musical des débuts de la guerre froide, cette perle de la collection nous amène dans un voyage insensé : en juillet 1948, quatre chercheurs entreprirent de traverser la péninsule d’Ungava en canot, remontant de la baie d’Hudson sur une rivière et redescendant vers la baie d’Ungava sur une autre. Le chef, Jacques Rousseau, était botaniste et avait participé avec le frère Marie-Victorin à la création en 1931 du Jardin botanique de Montréal. Il était accompagné d’Edgar Aubert de la Rüe, géologue, Pierre Gadbois, géographe, et Jean Michéa, archéologue et ethnologue. Les génériques étaient fort maigres à l’époque, nous n’avons malheureusement pas les noms de leurs guides autochtones.

À travers l'Ungava

Sur un ton enjoué, il s’agit tout de même d’une longue plainte. Remonter la première rivière s’avéra une épreuve ardue, ce que le film expose fort clairement. Mais ce qui m’a frappé, ce qui me hante, c’est le segment sur les moustiques. J’en ai vu des moustiques, j’en ai nourri. Mais ce qu’on voit à partir de 14 minutes 40 me glace le sang. Une vision d’enfer, un cauchemar de myriades d’insectes suceurs de sang, même dans mes pires histoires exagérées je n’ai jamais imaginé qu’on puisse en rencontrer autant. Le passage où Jean Michéa, tout à sa découverte, continue à creuser à main nues alors que les moustiques semblent en nombre suffisant pour le soulever me fige d’horreur. C’est un héros.

À travers l’Ungava, , offert par l’Office national du film du Canada

J’écris ces lignes à l’aube de juin, la saison des moustiques commence.

Bon été!

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  1. Pour prendre l’exemple des moustiques, ils se nourrissent generalement de pollens de fleurs, et ce n’est que lorsque les femelles pondent leurs ?ufs qu’elles ont besoin de sang comme complement proteine. Or, ce cycle reproductif est accelere par la chaleur, tout comme le temps d’incubation du virus dans l’organisme des insectes porteurs avant qu’ils ne puissent le transmettre par une piqure.

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