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La quête de la beauté

Je ne vous cacherai pas que j’aime la mode. Je possède un blogue personnel sur le sujet et j’ai pour mission secrète de refaire le look de tout le personnel de l’ONF (ne leur dites surtout pas).

Au mois d’août dernier, mon amour pour la mode m’a inspirée un texte en lien avec le Festival Mode & Design, un événement qui présente des défilés de mode extérieurs, en plein cœur de l’avenue McGill Collège à Montréal. Pour la première fois cette année, le Festival proposait un défilé mettant à l’honneur la diversité corporelle (lire : un défilé avec des mannequins de différentes tailles, formes et nationalités).

Cette semaine, un événement dans la même veine se tient au marché Bonsecours : la 19e Semaine de la mode de Montréal. Pour l’occasion, je vous ai ressorti ma sélection des films de l’ONF faisant état de la pression des apparences dans notre société et de l’obsession qu’ont certaines personnes à vouloir changer leur corps.

Dans La couleur de la beauté (Elizabeth St. Philip, 2010), Renee Thompson possède toutes les qualités d’une top modèle : elle est belle, grande, mince, ambitieuse, et maîtrise la démarche des mannequins. Cependant, lorsqu’elle essaie de se tailler une place dans l’univers de la mode à New York, elle se fait dire que ses formes « arrondies » de femme noire ne cadrent pas avec les critères recherchés. Dans la Grosse Pomme, les agences recrutent rarement des mannequins de race noire. Lorsqu’elles le font, elles veulent des filles qui ont le moule et les traits d’une femme blanche. Et ce moule est très étroit : la plupart des mannequins font plus de 5 pieds 10 pouces et portent la taille 0 ou 2.

La couleur de la beauté, Elizabeth St. Philip, offert par l’Office national du film du Canada

La peau et les os (Johanne Prégent, 1988) nous présente quatre jeunes femmes : Annie, Andréanne, Hélène, Eisha. Elles ont en commun leur jeunesse et leur charme… ainsi qu’une terrible tendance à l’autodestruction. Un film bouleversant sur le monde de l’anorexie et de la boulimie.

La peau et les os, Johanne Prégent, offert par l’Office national du film du Canada

L’obsession du corps parfait n’est pas juste une affaire de filles. Plusieurs gars ressentent aussi la pression du regard des autres et s’inquiètent à propos de leur apparence. Dans Découpé (Douglas C. Taplin, 2009), plusieurs adolescents passent la majorité de leur temps libre à s’entraîner, afin d’avoir le poids idéal et une masse musculaire élevée. Ils se disent victimes des plaisanteries de leurs camarades de classe et essaient à tout prix de gagner du respect en découpant leur corps.

Découpé, Douglas C. Taplin, offert par l’Office national du film du Canada

Le Québec a désormais sa propre Charte

À Montréal, deux jeunes étudiantes en ont eu assez des modèles de beauté que leur proposaient les médias, la publicité et l’industrie de la mode. Toutes les deux victimes de troubles alimentaires dans le passé, Léa Clermont-Dion et Jacinthe Veillette ont pris l’initiative d’écrire une pétition afin de sensibiliser les gens et de faire en sorte que l’on reconnaisse que les idéaux de beauté basés sur la minceur extrême peuvent nuire à l’estime personnelle.

La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, madame Christine St-Pierre, a rapidement répondu à leur appel. En mars 2009, cette dernière a confié à un comité de travail le mandat de rédiger une charte d’engagement volontaire et d’en assurer la pérennité. « En quatre semaine seulement, plus de 15 000 personnes avaient adhérer à la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée et signer publiquement leur nom sur le microsite JeSigneEnLigne.com », indique Annie Le Gruiec, responsable des relations avec les médias au ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. « Le site est toujours en fonction et les gens continuent d’y apposer leur signature tous les jours. Plusieurs gens de l’industrie ont appuyé l’initiative. La réponse est très positive », confirme-t-elle.

Si vous croyez vous aussi que les images projetées dans les médias, dans les publicités et dans le milieu de la mode affectent votre estime personnelle ou celle de vos proches, vous pouvez endosser la Charte en ligne.

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La 19e Semaine de la mode de Montréal a lieu du 27 au 30 septembre 2010 au marché Bonsecours à Montréal.

Avis aux intéressés : le grand public est invité à assister à certains défilés de mode (sur place ou en direct sur le Web via ustream.tv) ainsi qu’au Showroom, où les gens pourront dénicher des vêtements des collections automne/hiver 2010, des échantillons ou des fins de ligne de leurs designers montréalais préférés.

Sur ce, je vous invite à continuer d’exiger des modèles de beauté réalistes, diversifiés et en santé, pour le mieux être physique et mental de tous.

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