« La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal. »
Contrairement à ce que raconte cette célèbre réplique du film La guerre des tuques d’André Melançon, la guerre EST une raison pour se faire mal. Elle blesse des êtres humains, tue des enfants et touche des milliers d’innocents tous les jours. Peu importe la raison pour laquelle elle a été déclarée, la guerre laisse ses traces, physiques et mentales, autant sur les civils que sur les soldats. Malgré les multiples ententes internationales qui tentent de réglementer et de civiliser la guerre, il reste encore beaucoup de zones d’ombre à éclaircir. C’est ce que tente d’élucider le dernier long métrage documentaire du réalisateur belge Lode Desmet : À la guerre comme à la guerre.
Huit soldats témoignent de la réalité qu’ils ont vécue sur les champs de bataille et dévoilent leur désarroi face aux conventions internationales visant à réglementer les conflits qu’ils doivent appliquer sur le terrain, depuis la première convention signée à Genève en 1864. Certains se sentent comme des boucs émissaires, d’autres font la guerre sans état d’âme et suivent les ordres.
Est-ce que la guerre peut être juste? Quels sont les gestes justifiables? Sur le terrain, les soldats prennent chaque jour des décisions déchirantes, et parfois même douloureuses, afin de protéger leur pays contre une menace terroriste ou une invasion armée. Les conséquences de leurs choix sont immédiates et leur conscience peut en être affectée longtemps. Mais sont-ils les seuls responsables de leurs actes? Quelle part de responsabilité prennent les gouvernements qui commandent ces guerres? La convention de Genève atteste que certains dommages collatéraux sont inévitables. Quels sont les dommages collatéraux acceptables? Certains seraient-ils plus acceptables que d’autres? Peut-on « tuer de façon humaine »?
Toutes ces questions pourront être abordées au cours des deux prochaines semaines lors de la tournée québécoise du puissant documentaire À la guerre comme à la guerre, en présence du réalisateur Lode Desmet.
Calendrier des projections publiques :
22 janvier 2012 à 14 h | Maison de la culture du Plateau Mont-Royal
23 janvier 2012 à 19 h | Centre culturel de l’Université de Sherbrooke
24 janvier 2012 à 16 h30 | Ciné-Campus de l’Université de Montréal
24 janvier 2012 à 19 h | Cinéma ONF
25 janvier 2012 à 19 h 30 | Maison de la culture Ahuntsic-Cartierville
26 janvier 2012 à 19 h | Bibliothèque multiculturelle de Laval
27 janvier 2012 à 14 h | Bibliothèque T.A. St-Germain à St-Hyacinthe
30 janvier 2012 à 19 h 30 | Maison de la culture de Trois-Rivières (dans le cadre des Nouveautés de l’ONF à Trois-Rivières)
Du 22 au 30 janvier prochain, assistez aux projections publiques et prenez part à la conversation. À l’heure où les soldats américains rentrent d’Irak et font l’actualité aux nouvelles télévisées, il est important de se rappeler que la guerre n’est pas un jeu.
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À la guerre comme à la guerre a été présenté en novembre dernier au International Documentary Film Festival d’Amsterdam (IDFA); il a obtenu le prix Gerbe d’or au Golden Sheaf Awards à Yorkton ainsi que le prix Colin-Low du meilleur documentaire canadien au Doxa Documentary Film and Video Festival de Vancouver. Le film est produit par SimpleProduction (Belgique), Lieurac Productions (France) et l’Office national du film du Canada.
La guerre n’est pas un jeu, surtout que ce sont les populations qui la font qui en font surtout les frais. D’autant plus, ce ne sont pas les gens ordinaires qui décident les guerres. Ce sont des instances du pouvoir et les institutions en place.