Vous avez des phobies ? Ces films d’animation pourraient vous aider (ou pas) !
La seule fois où je suis montée jusqu’au sommet de la Tour CN, mon partenaire de l’époque — que rien n’effrayait, à ma grande exaspération — nous a conduits sur le plancher de verre. Il s’est allongé sur l’une des fenêtres épaisses, regardant le sol tout en bas pendant qu’à côté de lui, de jeunes enfants ont eu l’horrible idée de sauter sur le plancher pour voir si la force de leur poids le dégagerait de la structure.
Mon compagnon a réussi tant bien que mal à me persuader de l’imiter. Je me suis traînée jusqu’aux fenêtres, où j’ai laissé des empreintes moites avant de figer soudainement. Une partie de mon cerveau me disait que j’étais dans un endroit sûr, que je ne courais aucun danger, mais mes yeux transmettaient à l’amygdale, système d’alerte de mon cerveau, un message m’indiquant que je me trouvais perchée beaucoup trop haut et que j’allais par conséquent faire une chute mortelle. Mon amygdale m’a donc immobilisée pour tenter de m’éviter cette fatalité.
Ma peur était-elle irrationnelle ? Peut-être. Intellectuellement, je comprenais que je n’étais pas en danger, mais d’autres parties de mon cerveau s’efforçaient de me convaincre du contraire à grand renfort de données solides.
Affronter ses peurs est censé aider à s’en libérer. D’accord, mais si je peux les affronter d’une distance plus sûre — plutôt qu’à 553 mètres au-dessus du sol, par exemple — ce sera encore mieux. Voir des films qui traitent de phobies se révèle particulièrement efficace, car si la situation devient trop intense, vous pouvez toujours cesser le visionnage et vous éloigner. Mais que vous soyez assez brave ou non pour le reprendre reste entre vous et le film. Et ce n’est pas lui qui vendra la mèche !
Voici une sélection de films d’animation qui vous permettront de vaincre vos peurs ou, au contraire, de les justifier.
Zeb et l’araignée : l’arachnophobie
On m’a dit que certaines personnes vivent harmonieusement avec les araignées, allant même jusqu’à les déposer dans des endroits où elles auront plus de chances d’attraper des insectes et de bien se porter, en quelque sorte. Ce charmant film d’animation image par image montre assez clairement qu’il vaut mieux n’en rien faire.
Zeb et l’araignée, Alicia Eisen et Sophie Jarvis, offert par l’Office national du film du Canada
Le syndrome de la tortue : l’hypocondrie
La réalité au sujet de l’hypocondrie, c’est que la personne qui en souffre en est souvent consciente et prend inutilement des rendez-vous à la clinique pour se faire rassurer, une fois de plus, sur son état de santé. Dans ce court métrage d’animation, il n’y a toutefois aucun réconfort. Beaucoup de sottises, sans plus.
Le syndrome de la tortue, Samuel Cantin, offert par l’Office national du film du Canada
Cauchemar à l’école : la lalophobie
Comme si le passage à l’école secondaire n’était pas assez effrayant en soi, ce court métrage d’animation y ajoute des escaliers d’Escher et des trous portables de la compagnie ACME. Pire encore : une présentation en classe.
Cauchemar à l’école, Catherine Arcand, offert par l’Office national du film du Canada
Hothouse 8 – Le visiteur : la téraphobie
Je ne divulgâcherai rien si je dis non… impossible… non merci.
Le visiteur, David Barlow-Krelina, offert par l’Office national du film du Canada