Le Projet 5 courts visite le Bas-Saint-Laurent

Après s’être arrêté en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay et dans la région de la Capitale-Nationale, le Projet 5 courts de l’ONF braque ses projecteurs sur le talent de huit artistes du Bas-Saint-Laurent, avec le soutien de Paralœil.

Depuis 2015, l’ONF organise le Projet 5 courts, une initiative qui voyage d’une région du Québec à l’autre pour mettre en lumière des cinéastes indépendants, avec la collaboration d’un organisme local.

Cette année, le centre de production Paralœil de Rimouski a été choisi comme partenaire pour l’édition au Bas-Saint-Laurent, où les productrices Nathalie Cloutier et Colette Loumède se sont rendues pour rencontrer des artistes locaux.

« Le Projet 5 courts vise avant tout à sortir de Montréal pour aller travailler avec des artistes dans leur propre milieu, résume Nathalie Cloutier. La particularité de cette quatrième édition est qu’en plus des cinéastes, de nombreux créateurs sonores, musiciens et concepteurs sont venus nous rencontrer. J’ai découvert que le Bas-Saint-Laurent est un milieu particulièrement foisonnant sur le plan de la musique actuelle ou expérimentale et de la création sonore. »

À l’issue de leurs échanges sur place avec la communauté artistique, les productrices ont ainsi décidé que le quatrième Projet 5 courts serait axé sur la cocréation : chaque court métrage devrait être coréalisé par un duo cinéaste-artiste sonore.

Les créateurs et créatrices de la région ont bien répondu à l’appel et les tandems suivants ont été sélectionnés : Steve Verreault et Sébastien Dave Tremblay (À l’affût), Nicolas Paquet et Tom Jacques (Buttes), Guillaume Lévesque et Antoine Létourneau-Berger (Il va faire beau demain), Cynthia Naggar et Gueze (Manège nocturne).

« Le Projet 5 courts, ce n’est pas juste proposer un projet : c’est se lancer dans tout un processus de création, poursuit la productrice. Et cette fois, ce processus a été marqué par le défi de travailler en duo et par un important questionnement sur la place du son dans un documentaire. L’influence mutuelle des deux artistes a été très intéressante : individuellement, ils n’auraient jamais pu faire ce film, mais ensemble, voici le résultat! »

Avec des approches esthétiques distinctes, et une totale liberté en matière de contenu, les duos ont ainsi conçu des courts métrages documentaires de trois à six minutes où l’expérimentation sonore occupe une place de choix.

Les films de la cuvée 2020 du Projet 5 courts sont construits autour de sujets aussi variés que les bienfaits de la nature, l’aspirateur à tourbe, le rôle de la météo dans nos conversations et les cycles d’une nuit de sommeil. Et leur univers sonore est rempli de récits de rêves, de musiques créées à partir d’instruments inventés, de bribes de dialogues quotidiens et des bruissements de la forêt.

Toutes les œuvres du Projet 5 courts : Bas-Saint-Laurent sont maintenant accessibles ICI.

Conseil : Puisque cette année, le son des œuvres du Projet 5 courts a pour la première fois été spatialisé (son binaural), l’utilisation d’écouteurs est fortement recommandée pour en profiter au maximum.

Bon visionnage!