L’ONF s’engage à respecter votre vie privée

Nous utilisons des témoins de navigation afin d’assurer le bon fonctionnement du site, ainsi qu’à des fins publicitaires.

Si vous ne souhaitez pas que vos informations soient utilisées de cette manière, vous pouvez modifier les paramètres de votre navigateur avant de poursuivre votre visite.

En savoir plus
Pause ONF avec Will Prosper

Pause ONF avec Will Prosper

Pause ONF avec Will Prosper

Reconnu pour son engagement et ses documentaires à caractère politique, le réalisateur Will Prosper achève en ce moment à l’ONF son cinquième film, le long métrage Kenbe la, jusqu’à la victoire, sur lequel il travaille depuis plus de trois ans.

À travers cet émouvant portrait cinématographique qui prend pour guide le Montréalais d’origine haïtienne Alain Philoctète, le cinéaste aborde l’agriculture, la transmission et l’exil, mais aussi la maladie, sous un angle très intimiste.

D’Haïti au Québec, Kenbe la, jusqu’à la victoire suit un charismatique chercheur qui, malgré le cancer dont il est atteint, s’investit corps et âme dans le projet de permaculture qu’il souhaite instaurer dans son pays natal. Alain Philoctète a dû quitter Haïti il y a plusieurs années et il poursuit actuellement des études universitaires au Québec pour développer une initiative écologique et sociale auprès d’une communauté de paysans haïtiens.

https://youtu.be/QkqBPJHZpNU

« Alain a la fibre d’un militant d’expérience, et ça transparaît dans tout ce qu’il fait », explique Will Prosper, qui l’a rencontré il y a plusieurs années dans le milieu politique.

« Avant tout, c’est son humanité, sa grande sagesse et son approche complètement différente qui ressortent dans le film. J’ai beaucoup d’admiration pour lui. »

Mais lorsque le réalisateur a commencé à le filmer à Montréal, il était loin de se douter que son projet de film l’emmènerait lui aussi en Haïti.

« À la base, je voulais montrer comment Alain portait ce rêve de permaculture. Je m’intéressais beaucoup à son retour à la terre natale et je voulais qu’il nous parle de la manière dont il l’envisageait, mais je ne pensais jamais y aller avec lui! » déclare le réalisateur.


Alain Philoctète dans Kenbe la, jusqu’à la victoire (ONF)

Alain savait déjà qu’il était atteint du cancer, mais l’annonce d’un traitement de chimiothérapie à venir a avancé son voyage.

« Comme on ne peut jamais deviner combien de temps durera un tel traitement ni quels en seront les résultats, il s’est dit que c’était peut-être l’une de ses dernières chances d’aller réaliser son projet », révèle Will.

Ainsi, en octobre 2017, le cinéaste a abandonné le scénario qu’il avait préparé pour suivre le chercheur en Haïti. Huit journées de tournage hautes en émotion, qui ont donné lieu à des moments très forts du film. Ce qui devait d’abord être un moyen métrage a pris beaucoup d’ampleur.

« J’ai décidé de le côtoyer durant son voyage, comme un ami, pour qu’on assiste à son émerveillement face à toutes les différentes possibilités du projet qu’il porte en lui. Pour voir Haïti à travers les yeux de cet homme. »

C’est ainsi que Kenbe la, jusqu’à la victoire incarne plusieurs types de rencontres : celles d’Alain avec des cultivateurs locaux, mais aussi des retrouvailles avec le pays où il est né.

À l’issue de ce périple, le cinéaste a ensuite choisi d’accompagner Alain lors du processus de chimiothérapie. Avec une perspective très intimiste, il présente au spectateur sa femme Chantal et son fils Malcolm, deux autres personnages du documentaire qui livrent des témoignages très touchants.

« Même si le film se déroule entre Haïti et Montréal, le fil conducteur, c’est vraiment Alain. Et même si son vécu est assez unique, je pense que c’est une histoire qui est profondément universelle : du point de vue du retour à la terre, de l’importance de la famille ou de l’épreuve de la maladie, par exemple. C’est un film qui porte sur un humain, pas sur la politique… mais en même temps, je crois que c’est le film le plus militant que j’aie jamais fait! »

Kenbe la, jusqu’à la victoire prendra l’affiche le 31 janvier 2020.

Ajouter un commentaire

Commenter