L’optimisme de Pierre Dansereau nous manque plus que jamais | Perspective du conservateur
Les nouvelles sont rarement bonnes quand il est question d’environnement. En novembre 2017, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays lançaient un cri d’alarme sur l’état de notre planète. La diminution de la quantité d’eau potable, la disparition de millions d’hectares de forêt, l’augmentation rapide de la population mondiale, la baisse inquiétante du nombre de mammifères, de reptiles, d’oiseaux et de poissons, l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre comptent parmi les dangers qui menacent la Terre.
Et que dire des changements climatiques, dont il est de plus en plus difficile de nier l’existence? La multiplication des catastrophes naturelles et le dérèglement des saisons ces dernières années devraient suffire à nous convaincre qu’ils sont bien réels.
Antidote au pessimisme
Devant une telle menace, il est facile de se montrer pessimiste, de se sentir impuissant, désemparé ou encore de jouer à l’autruche et de se ranger du côté des sceptiques. Je vous propose donc cette semaine, à l’occasion du Jour de la Terre (22 avril), le documentaire de Fernand Dansereau Quelques raisons d’espérer (2001), un antidote au pessimisme, au désarroi, à l’impuissance et au scepticisme.
Alors que la grande majorité des films sur l’environnement optent pour un point de vue alarmiste, voire catastrophiste, ce documentaire penche plutôt du côté de l’optimisme et de l’espoir. Cet optimisme, c’est celui de son protagoniste, l’écologiste Pierre Dansereau, cousin du cinéaste, mort en 2011 à l’âge de 99 ans.
Détenteur d’un baccalauréat en sciences agricoles et d’un doctorat en taxonomie végétale — l’écologie n’est alors pas encore reconnue comme une science —, cet homme remarquable conservera son optimisme toute sa vie. Il ne renoncera jamais à sa capacité d’émerveillement ni à celle de s’indigner, mais refusera toujours de céder au catastrophisme, qui, selon lui, conduit trop souvent à l’inaction.
Trouver des solutions
Sa conviction est simple : menacé par l’homme, l’environnement sera sauvé par l’homme. Les solutions viendront d’une nouvelle approche, d’un nouveau savoir populaire qui changera notre perception et modifiera nos comportements. Cette mutation, que l’homme de science voyait déjà poindre à l’horizon au moment du tournage, n’est pas une vue de l’esprit, mais une hypothèse basée sur l’observation et la réflexion. Comme il le souligne dans le film, toutes nos faillites sont des faillites de l’imagination. Nous avons la capacité de renverser la situation. Il suffit d’imaginer les solutions.
Je vous invite à découvrir ce documentaire extraordinaire qui nous entraîne en Gaspésie, sur la terre de Baffin, au Brésil, au Portugal, mais aussi à New York, Paris et Londres, à la rencontre des amis et collaborateurs du célèbre écologiste. Il retrace le parcours et esquisse le portrait d’un homme de cœur et de convictions, qui nous donne la force de croire que nous avons encore quelques raisons d’espérer.
Quelques raisons d’espérer , Fernand Dansereau, offert par l’Office national du film du Canada
Bonjour
Je recois votre infolette avec de merveileuses propositions de films intéressants.
Mon probléme est que je ne sais pas quoi faire avec.Comment et oû puis-je les voir?
Merci de m’aider
Bonjour monsieur Dupré,
Il suffit de cliquer sur les images pour avoir accès gratuitement aux films proposés.
Marc St-Pierre
conservateur de collection
Voilà un merveilleux film que l’on savoure dans le calme et l’espérance d’une résurgence positive de notre terre. De là à nous remettre à regarder le ciel avec tout l’amour et l’espoir que nous transmet monsieur Dansereau, il me semble qu’il n’y as qu’un pas à franchir, regarder l’avenir avec sérénité et confiance… Merci «MONSIEUR».
Bel article Marc.