6 films étranges et angoissants pour l’Halloween
Pour moi, l’Halloween sert à deux choses : regretter ponctuellement le manque d’intérêt total pour les déguisements lors de partys d’amis, où les costumes créatifs récoltent accolades et étonnements, d’abord, et ensuite, apprécier le fait que la mort, la terreur et l’angoisse viennent faire leur chemin dans la culture populaire, soudainement vécues avec la même légèreté souriante qui domine dans le paysage culturel à l’année longue. Finalement, un peu de morosité dans ce bas monde! Il est temps d’apprécier le travail morbide de la grande faucheuse, les amis!
Voici donc quelques suggestions de films de l’ONF qui abordent ces grands thèmes de la mort, de l’angoisse et de la terreur.
Bydlo
Bydlo, Patrick Bouchard, offert par l’Office national du film du Canada
Avec son œuvre singulière, Patrick Bouchard présente une allégorie frappante sur la puissance, la mort, la décrépitude, et l’avidité humaine qui vient mettre un terme définitif à la beauté et la vie. Inspiré par la musique de Moussorgski, Bouchard signe ici une œuvre épique, triste et esthétiquement magnifique. Du cinéma comme on l’aime. Et si vous aimez Bydlo, vous devriez aimer Révérence, réalisé par le même esprit créatif!
Manifeste de sang
Manifeste de sang, Theodore Ushev, offert par l’Office national du film du Canada
Parmi les cinéastes d’animation de talent qui travaillent avec l’ONF, on compte également le canadien d’origine bulgare Theodore Ushev, qui signe le Manifeste de sang avec son propre sang. On ne recommande pas aux cinéastes amateurs à la maison de reproduire la chose, mais en termes d’investissement d’un artiste dans son œuvre, on peut dire que c’est difficile à dépasser. Troublant. Et pour une autre œuvre rougie du même cinéaste, on vous conseille 3e page après le soleil.
Perdre la tête
Au pays des têtes
Au pays des têtes, Cédric Louis et Claude Barras, offert par l’Office national du film du Canada
L’horreur et l’humour vont souvent de pair. Probablement parce qu’il est difficile d’assumer pleinement ce rapport de pouvoir injuste entre nous et la mort, et que le rire représente une sorte de mécanisme de défense pour affronter l’abime qui nous guette tous. Dans tous les cas, Au pays des têtes, c’est une animation qui prend des risques, qui s’assume, et qui ne cherche pas à rentrer dans des cases précises, plutôt à raconter une histoire loufoque avec un enthousiasme évident. On y trouve quelques similarités avec Terre d’écueil.
Terre d’écueil, Michelle Kranot et Uri Kranot, offert par l’Office national du film du Canada
Petits flashs moroses
Les stages d’animation Hothouse génèrent à chaque année des petites perles, et parfois, on a droit à des œuvres anxiogènes. Que ce soit l’arrivée d’un visiteur effrayant ou l’exil mystérieux d’un homme égaré, on apprécie les efforts créatifs de ces réalisateurs, qui s’intéressent davantage à l’ambiance qu’au récit narratif traditionnel.
Fuir
Fuir, Rosa Aiello, offert par l’Office national du film du Canada
Visiteur
Le visiteur, David Barlow-Krelina, offert par l’Office national du film du Canada
Joyeuse Halloween!