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La poésie à l’écran

La poésie à l’écran

La poésie à l’écran

Le langage cinématographique a toujours eu quelque chose de poétique. C’est pourquoi nous vous  proposons aujourd’hui une série de films mettant en valeur cette forme de littérature, encore trop souvent mal aimée, afin de souligner le début du Festival de la poésie de Montréal, qui se déroule du 30 mai au 5 juin un peu partout en ville.

La Nuit de la poésie 27 mars 1970

La nuit de la poésie 27 mars 1970, Jean-Claude Labrecque et Jean-Pierre Masse, offert par l’Office national du film du Canada

Commençons par un classique. Déjà partagé sur ces pages à maintes reprises, il s’agit d’un incontournable. Le film fleuve de Jean-Claude Labrecque et Jean-Pierre Masse offre une sublime captation des meilleurs moments de cet évènement inoubliable qui aura contribué au rayonnement de la poésie au Québec. On y retrouve des grands noms de la poésie tels que Gérald Godin, Raoul Duguay, Gaston Miron, Paul Chamberland, Michèle Lalonde ainsi qu’un tout jeune et toujours aussi irrévérencieux Denis Vanier. À voir ou à revoir pour une énième fois!

Claude Gauvreau – Poète

Claude Gauvreau – Poète, Jean-Claude Labrecque, offert par l’Office national du film du Canada

Dans un même ordre d’idée, ce portrait biographique du grand Claude Gauvreau réalisé par son ami Jean-Claude Labrceque m’apparaît comme un autre incontournable. Truffé de photos d’archives, de lectures de poésie, d’extraits d’entrevues et de segments d’une pièce de théâtre mettant en vedette le comédien Robert Gravel, ce film nous permet de mieux saisir toute l’influence qu’aura eue ce grand auteur sur la modernisation de la parole et du langage au Québec.

Moi, un savon

Moi, un savon, Claude Péloquin, offert par l’Office national du film du Canada

Encore trop peu de gens savent que le coloré poète Claude Péloquin a réalisé un film pour l’ONF en 1971 avec son fidèle acolyte, le musicien Jean Sauvageau de la formation Péloquin/Sauvageau. Le duo nous propose ici un court métrage sur la confection du savon. À mi-chemin entre la parodie et l’hommage à la série Comment fait-on, le film met en vedette une barre de savon qui nous parle de sa vie et de ses angoisses existentielles. Attendez, ce n’est pas tout, le savon en question est incarné par nul autre que le poète Raymond Lévesque, à qui l’on doit notamment le grand classique « Quand les hommes vivront d’amour ». L’auteur-compositeur assure ici la narration sur un ton qui est à la fois drôle et déroutant. Le tout est soutenu par une trame sonore électronique atonale et légèrement déstabilisante. Un délire délectable.

L’extrême frontière, l’œuvre poétique de Gérald Leblanc

L’extrême frontière, l’oeuvre poétique de Gérald Leblanc, Rodrigue Jean, offert par l’Office national du film du Canada

Le poète acadien Gérald Leblanc nous quittait le 30 mai 2005, décédé des suites d’un cancer à l’âge de 59 ans. Le cinéaste Rodrigue Jean, un proche de l’écrivain, l’a accompagné dans ses derniers jours afin de dresser un portrait émouvant de cet auteur à la plume fracassante. Habité du désir de propulser la littérature acadienne dans la modernité, Leblanc s’inspire des auteurs de la « Beat Generation » et de ses nombreux séjours à New York pour insuffler un caractère rythmé et dynamique à sa poésie qui se situe quelque part entre le français, l’anglais et le chiac. Tout au long du film, des grandes figures de la culture acadienne, notamment Zachary Richard, Marie-Jo Thério, Serge Patrice Thibodeau et Herménégilde Chiasson témoignent de l’importance et de l’influence significative de l’œuvre de Leblanc.

Firewords: Louky Bersianik, Jovette Marchessault, Nicole Brossard

Firewords: Louky Bersianik, Jovette Marchessault, Nicole Brossard, Dorothy Todd Henaut, offert par l’Office national du film du Canada

Terminons cette célébration du langage avec un film un peu particulier, puisque bilingue dans sa nature. Originalement produit par le programme anglais de l’ONF, ce documentaire composé en triptyque met en vedette trois auteures francophones ayant eu une importance capitale, entre autres, pour l’avancement de la cause des femmes au Canada. La réalisatrice Dorothy Todd Hénault, elle-même anglophone, mais également francophile et féministe, décide donc d’aller à la rencontre de ces trois femmes de tête, afin de mieux comprendre leur passion pour la littérature, leur fascination pour le langage et leur rapport aux mots. Un film important qui donne la parole à des créatrices trop peu connues aujourd’hui et qui introduit à un public  anglophone la littérature québécoise.

Alors, bon cinéma et vive la poésie!

Pour avoir plus d’information sur la programmation du Festival de la poésie de Montréal, consultez le http://www.maisondelapoesie.qc.ca/.

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