RVCQ : 10 suggestions de films
Les 29e Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) débutent ce soir à Montréal. J’ai la chance d’être accréditée pour l’événement. J’irai donc voir plusieurs films et vous ferai un compte-rendu de mon expérience ici-même, sur le blogue de l’ONF.
D’ici-là, j’y vais de quelques recommandations personnelles. Voici mes suggestions de films à voir en salles pendant le festival : des productions de l’ONF, bien sûr (17 ont été sélectionnés), mais aussi d’autres films québécois à ne pas manquer.
1- Les nominés aux Oscars.
La cérémonie des Oscars aura lieu le lendemain des RVCQ, soit le 27 février. Si vous n’avez pas encore vu les 2 films québécois sélectionnés : Incendies par Denis Villeneuve (Meilleur film étranger) et Barney’s Version par Richard J. Lewis (Maquillage), il est grand temps de le faire! Je suis moi-même coupable de ne pas les avoir vus. Je serai donc la première en ligne à chacune des projections.
2- Film d’ouverture
Le très attendu long métrage de fiction En terrains connus de Stéphane Lafleur (Continental, un film sans fusil) ouvrira le festival ce soir au Cinéma Impérial (sur invitation). Le film a été présenté en première mondiale la semaine dernière au Festival international du film de Berlin et j’ai très hâte de voir ce que le chanteur et membre du groupe Avec pas d’casque (à découvrir!) nous a concocté cette fois-ci. Ce que je sais pour le moment est qu’il a de nouveau offert un 1er rôle à son actrice «fétiche», Fanny Mallette, dans un film où un homme prétendant venir du futur vient perturber la petite vie des membres d’une famille aux existences décalées. Intriguant? Vous serez heureux d’apprendre que le film prend l’affiche dans les cinémas dès vendredi.
3- Film de clôture
En clôture, les RVCQ présentent le 1er long métrage de l’Albertaine Tara Johns : The Year Dolly Parton Was My Mom (traduction libre : L’année où Dolly Parton était ma mère), qui raconte l’histoire d’une jeune fille de 11 ans, Elizabeth Gray, qui apprend que celle qui lui avait toujours dit être sa mère n’était pas sa génitrice biologique. Elle se persuade alors que sa «vraie» mère est nulle autre que Dolly Parton et part à sa recherche à travers le pays. On nous dit que le film baigne dans les chansons de la grande star du country, la femme à la taille de guêpe, Dolly Parton, réinterprétées par plusieurs artistes canadiens, dont Martha Wainwright et Geneviève Toupin.
4- Les succès populaires et les films dont on a entendu parlés, mais qu’on n’a pas encore eu la chance de voir.
Les RVCQ sont aussi l’opportunité de voir ou de revoir les films québécois qui ont connus un certain succès critique ou populaire. J’inclus dans cette catégorie Le baiser du barbu d’Yves Pelletier, 10 1/2 de Podz, Filière 13 de Patrick Huard, À l’origine d’un cri de Robin Aubert, La dernière fugue de Léa Pool, L’appât d’Yves Simoneau, Le journal d’Aurélie Laflamme de Christian Laurence, Le poil de la bête de Philippe Gagnon, Lance et compte le film de Frédérik D’Amours, Piché : entre ciel et terre de Sylvain Archambault, Curling de Denis Côté, Les amours imaginaires de Xavier Dolan, Les sept jours du Talion de Podz et The Trotsky de Jacob Tierney. Bref, ils sont tous là. Faites vos choix!
5- Les courts métrages
Je le dis toujours, on ne voit pas assez de courts métrages au cinéma et à la télévision. Heureusement qu’il y a le Web maintenant pour remettre les films de courtes durées sur la table. Après tout, ce format est idéal pour être diffusé sur les nouvelles plates-formes Web, comme les iPad, téléphones cellulaires et autre iPod Touch de ce monde. Mais, très souvent, visionner un film sur petit écran ne rend pas justice à sa grandeur. C’est seulement dans les festivals comme celui-ci ou dans les événements spéciaux que l’on peut voir des chefs d’œuvres, comme Les journaux de Lipsett de Theodore Ushev, La formation des nuages de Marie-Hélène Turcotte, La tranchée de Claude Cloutier ou Higglety Pigglety Pop! ou la vie a sûrement plus à offrir de Chris Lavis et Maciek Szczerbowski – 4 films d’animation produits par l’ONF – sur écrans géants.
Il y a tout un programme de courts métrages de fiction qui nous attend également avec des films comme U-Turn de Stéphane Moukarzel, avec Gaston L’Heureux et Raymond Bouchard, ou Les lignes ennemies de Denis Côté, mettant en vedette Marc-André Grondin.
6- Les documentaires
Portraits de la société dans laquelle nous vivons, les documentaires québécois nous en disent long sur… nous-mêmes, mais aussi sur des éléments de notre entourage que nous ignorions. Les RVCQ sont l’occasion de voir des films sur les troubles mentaux (Ça tourne dans ma tête de Louiselle Noël), les hôpitaux (Ce cœur qui bat de Philippe Lessard), les artistes engagés (Pierre Falardeau de Carmen Garcia et German Gutierrez), les jeunes du quartier Hochelaga Maisonneuve (L’est pour toujours de Carole Laganière), l’histoire politique du Québec (Godin de Simon Beaulieu) et plusieurs autres sujets pertinents qui nous concernent.
7- Les films dont je vous ai parlés sur ce blogue
Je vais prêcher pour ma paroisse ici. Depuis mes débuts à l’ONF, en juin dernier, je vous ai présenté plusieurs dizaines de films et leurs réalisateurs. Ce serait hypocrite de ma part de ne pas vous inviter à aller voir ces films sur grand écran, maintenant que vous en avez l’opportunité. Je vous invite donc avec beaucoup d’enthousiasme à voir le documentaire Les Fros de Stéphanie Lanthier, sur le débroussailleurs d’Abitibi (un des meilleurs documentaires que j’ai vu cette année), le touchant court métrage d’animation Le cirque de Nicolas Brault, le plus récent film d’animation expérimental Mamori de Karl Lemieux, ainsi que le documentaire sur le controversé projet de construction d’un barrage hydro-électrique sur La Romaine et les différentes manières de produire de l’énergie, Chercher le courant, d’Alexis de Gheldere et Nicolas Boisclair (avec la participation de Roy Dupuis).
8- Les grandes premières
L’ONF présentera en grande première mondiale le documentaire Le plan d’Isabelle Longtin, sur le plus grand centre de logements sociaux du Québec (HLM), soit les habitations Jeanne-Mance, et Taxi libre de Kaveh Nabatian, sur les subtilités du racisme vécu par un professeur d’université mexicain à Montréal, forcé de conduire un taxi.
Si les nouvelles plates-formes de création et de diffusion vous intéressent, vous pourrez aussi assister à une étude de cas sur le nouveau documentaire Web Ma tribu c’est ma vie des projet interactifs d’ONF.ca, de concert avec le road movie interactif Prison Valley d’ARTE, en collaboration avec UPIAN.
9- Les films pour les tout-petits
La CinéRobothèque québécoise a préparé un programme spécial pour toute la famille dimanche le 20 février prochain. L’écran animé : Le petit monde de Co Hoedeman est composé des films les plus marquants du grand cinéaste d’animation, Co Hoedeman, connu pour sa série de film avec l’adorable Ludovic, ainsi que de petits films issus d’ateliers qu’il a donnés au primaire dans le cadre des Rendez-vous.
10- Un film sur la mode
Parce que je suis aussi une blogueuse mode et parce que 2010 était l’année de Denis Gagnon, je vous invite, pour conclure, à voir ce merveilleux documentaire sur le travail du designer québécois, qui s’est vu offrir l’année dernière une exposition au Musée d’art contemporain de Montréal, une collection de vêtements chez Bedo, un défilé de clôture à la Semaine de la mode de Montréal et bien sûr, un documentaire, tout simplement intitulé Je m’appelle Denis Gagnon, réalisé par Khoa Lê.
Évidemment, ceci n’est qu’un très court aperçu des films proposés en cette 29e édition des RVCQ. En tout, près de 300 films seront projetés dans différentes salles de cinéma à Montréal au cours des 2 prochaines semaines.
À vos breuvages et maïs soufflés : les RVCQ sont commencés!
Bon festival!