Vendredi cinéma – Isabelle au bois dormant

Cette semaine, c’est au tour de Kathryn Ruscito, précieuse membre de l’équipe ONF.ca, de se prêter au jeu des Vendredis cinéma et de vous proposer un film coup de cœur pour le week-end.

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Je ne sais si vous êtes comme moi, mais le vendredi, après une longue semaine de travail, je suis épuisée. Heureusement, j’arrive au moins à fonctionner, ce qui est loin d’être le cas d’Isabelle dans le film de Claude Cloutier Isabelle au bois dormant.

Quiconque a grandi avec Disney connaît l’histoire de La belle au bois dormant. Reprendre un récit aussi connu représentait en soi un défi de taille, que Claude Cloutier a su relever en modernisant avec finesse ce conte que nous aimons tant pour l’adapter à l’effervescence de notre monde actuel. Ici, les fées, les interludes musicaux peuplés d’animaux et les rouets empoisonnés n’ont plus cours : Isabelle habite un royaume où les princes exécutent des quarts de travail, où les taxis sont tirés par des chevaux et où les méchantes sorcières font des ménages au noir pour boucler les fins de mois.

Mais surtout, Isabelle au bois dormant est un film rempli d’humour. Grâce à sa parfaite maîtrise de l’absurde, Claude Cloutier réalise des œuvres  formidables. Il mêle allègrement les créatures mythiques aux extraterrestres, crée des hybrides typiquement canadiens (dont les dragons-orignaux, qui seront bientôt très tendance, je vous l’assure) et parodie sans vergogne la royauté et l’art classique. Là où vit Isabelle, l’ancien et le nouveau se heurtent – et le terme est faible!

Comme dans tous les contes de fées, l’histoire ne commence qu’une fois la princesse endormie. Contrairement à ce qui se produit dans tous les contes de fées, le baiser du prince charmant ne suffit pas à tirer Isabelle du sommeil. Voilà d’ailleurs pourquoi elle possède un réveille-matin.

Bon cinéma!

Kate

Isabelle au bois dormant, Claude Cloutier, offert par l’Office national du film du Canada