Une impressionnante sélection de films de l’ONF sera présentée au Festival international d’animation d’Ottawa encore une fois cette année.
Du 21 au 25 septembre 2011, les festivaliers auront droit à une brillante sélection de coproductions internationales signées par des animateurs de renommée mondiale, ainsi que des nouveaux courts métrages réalisés par des créateurs canadiens chevronnés et de la relève.
Voici quelques extraits de ces films :
Œdipe, de Paul Driessen
Parodiant les grands mythes et réunissant une poignée de personnages célèbres sortis des plus grands succès de l’ONF, Paul Driessen renverse l’ordre des choses dans sa propre version d’une histoire bien connue. Œdipe est une tragicomédie absurde qui renoue avec la meilleure veine du cinéaste.
Romance, de Georges Schizgebel
Dans un avion, l’esprit d’un voyageur bascule dans le monde du rêve sous l’influence d’une inconnue. La logique des désirs s’impose : une saga amoureuse prend forme. Ce film d’animation de Georges Schwizgebel nous amène avec virtuosité dans un monde tourbillonnant. Épousant les circonvolutions d’un scherzo de Rachmaninov, il évolue avec exubérance au gré de la musique et du mouvement, abolissant les frontières entre les fantasmes et la réalité.
Les cordes de Muybridge, de Koji Yamamura
Pourtant séparés par un siècle et un océan, le destin du photographe américain Eadweard Muybridge et celui d’une mère japonaise font l’objet d’une collision poétique dont l’enjeu est l’irrépressible désir d’arrêter le temps. Dans son style graphique à la fois unique et raffiné, Koji Yamamura livre avec Les cordes de Muybridge une méditation dessinée sur la vie qui galope et les liens qui se brisent.
55 chaussettes, de Co Hoedeman
Tiré d’un poème de Marie Jacobs, ce court métrage d’animation du cinéaste oscarisé Co Hoedeman rend hommage à l’ingéniosité du peuple néerlandais durant une période sombre de son histoire. Les années1944-1945, c’est la guerre. Aux Pays-Bas, durant le long hiver de la faim, des femmes récupèrent la laine d’un joli couvre-pied et tricotent 55 chaussettes qui serviront de monnaie d’échange contre de la nourriture. Plongeant dans ses souvenirs d’enfance, Hoedeman livre ici un film poétique et simple, d’une rare beauté.
Une vie sauvage (Wild Life), d’Amada Forbes et Wendy Tilby
En 1909, un jeune homme bien mis déménage de l’Angleterre jusqu’en Alberta pour tenter l’élevage. Cependant, son affection pour le badminton, l’observation des oiseaux et l’alcool ne lui laissent que peu de temps pour s’occuper du bétail. Il devient vite évident que rien dans son éducation raffinée ne l’a préparé pour es conditions difficiles du Nouveau Monde. Ce court métrage d’animation porte sur la beauté de la campagne, la douleur d’être en mal de son pays et la folie de vivre dangereusement hors de son contexte.
CMYK, de Marv Newland
Œuvre du réalisateur de Vancouver Marv Newland, le court métrage d’animation expérimental CMYK célèbre le son, la couleur et le mouvement. Newland et l’animateur Kunal Sen ont assemblé une multitude de symboles CMYK (procédé 4 couleurs) pour les transformer en œuvre d’art animée. Portées par les accents aussi spontanés que déchaînés de la création musicale de Lisa Miller et du Quatuor Bozzini, des pastilles colorées palpitent chaotiquement et des formes primaires exécutent une danse enlevante.
Dimanche, de Patrick Doyon
Pour chasser son ennui du dimanche, un jeune garçon place des pièces de monnaie sous le passage du train. Son expérience prendra toutefois une étonnante tournure. Adoptant le point de vue de l’enfant, Dimanche de Patrick Doyon est un dessin animé aux traits naïfs, un clin d’œil amusant sur la façon de briser la monotonie de ces dimanches gris.