#MonONF : Le discours de l’armoire, un « documentaire culte » pour beaucoup d’artisans

La première fois que j’ai vu Le discours de l’armoire, c’était en 2001. À ce moment-là, je faisais des études professionnelles en ébénisterie. Plus tard, je m’en suis procuré le DVD dans la boutique en ligne de l’ONF.

#monONF | L’été dernier, nous vous avons lancé un appel de textes. Vous avez été nombreux à nous témoigner votre attachement aux œuvres de l’ONF! Voici le billet de Sébastien Dupuis.

En regardant ce documentaire, on apprend à découvrir un artisan talentueux et minutieux qui maîtrise son métier sous toutes ses facettes. Il l’a étudié, il connaît le mobilier, son utilité, ses origines. On se retrouve aussi devant un homme qui réfléchit par lui-même, qui a sa propre philosophie de vie. Il porte un regard critique et lucide sur son époque. Quand je le revois, ça m’étonne que, 40 ans plus tard, le discours de Louis Lebeau soit toujours actuel.

Même pour les gens qui ne sont pas initiés au métier, ce documentaire est fascinant, par l’habileté de l’artisan et par la personnalité de l’homme.

La première fois que j’ai fait jouer le DVD après l’avoir reçu, c’était chez mes parents, où je vivais alors. Mon père s’est assis devant la télé. Mon frère et un de ses amis, en passant dans le salon, ont décidé de se joindre à nous. Tous étaient captivés par la fabrication de l’armoire, de ce pan de mur, comme dit Louis Lebeau, et charmés par le menuisier aux talents de conteur.

C’est un documentaire culte pour beaucoup d’artisans. Un ami avec qui j’ai fait mes études professionnelles en ébénisterie et moi citons encore Louis Lebeau aujourd’hui, quand l’occasion se présente. Ses propos sont des classiques.

C’est un épisode de téléréalité avant son temps, mais avec beaucoup de contenu. Cela m’a amené à découvrir d’autres œuvres de Bernard Gosselin, comme En r’montant l’escalier, que j’ai aussi adoré.

Ce documentaire a sans aucun doute influencé ma décision de pratiquer ce métier comme travailleur autonome, et ma façon d’aborder mon travail, qui donne une autre dimension à ma vie!

Par Sébastien Dupuis