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Quand des étudiants noirs ont occupé les locaux d’une université montréalaise

Quand des étudiants noirs ont occupé les locaux d’une université montréalaise

Quand des étudiants noirs ont occupé les locaux d’une université montréalaise

Montréal, hiver 1969. Un groupuscule d’étudiants de l’université Sir Georges Williams originaires des Antilles occupe des locaux, afin de protester contre le travail d’un professeur qu’il juge discriminatoire.

À l’occasion du Mois de l’Histoire des Noirs, retour sur Neuvième étage, un documentaire consacré à ce moment marquant de l’histoire de Montréal, qui a permis de faire avancer la lutte pour les droits civiques au Canada.

Une lune de miel de courte durée

C’est avec des rêves pleins les poches qu’ont atterri ces jeunes adultes à Montréal. La ville se relevait alors de la grande fête d’Expo 67, gigantesque plaidoyer pour l’ouverture sur le monde. Pour ces étudiants, c’était la promesse d’un avenir meilleur.

Voyez le documentaire Neuvième étage :

Neuvième étage, Mina Shum, offert par l'Office national du film du Canada

Malheureusement, la lune de miel sera de courte durée. En effet, lorsqu’ils jugent être lésés par un professeur raciste, les étudiants décident d’occuper les locaux informatiques de l’Université Sir Georges Williams (aujourd’hui intégrée à Concordia). Ils avaient précédemment déposé un grief auprès de l’administration de l’université, mais leur cause n’avait pas été entendue.

Des étudiants arrêtés (Photo : André Hébert)

Pris au piège

Comme la situation ne semble pas s’améliorer au terme de 14 jours d’occupation des locaux, l’université fait appel à la police. Sitôt l’escouade antiémeute déployée, un feu à l’origine mystérieuse prend naissance. Tout dégénère rapidement. Plusieurs arrestations ont lieu, 97 en tout, ce qui met fin au soulèvement. S’en suivra un procès qui va durer cinq ans.

De bouleversants témoignages

De Montréal à Trinidad, la réalisatrice Mina Shum dresse un portrait saisissant de cette révolte, à travers les témoignages de ceux qui l’ont vécue. Les protestataires se confient à la caméra, plusieurs estimant avoir conservé à ce jour des séquelles des événements.

L’exercice de ce documentaire a été pour eux une façon de se libérer de ce pan de leur histoire. La beauté de l’œuvre de Shum est donc là; offrir la possibilité à ces voix humaines de vivre une rédemption par rapport à leur passé.

Neuvième étage lève également le voile sur cette histoire qui a été relayée aux oubliettes, le poids des années faisant son œuvre. En parallèle de ces témoignages, des extraits d’archives vidéo et de journaux s’insèrent brillamment dans la trame narrative et dévoilent au passage les rouages de la manifestation et tout l’engrenage des systèmes administratif et judiciaire complexe qui a entouré l’affaire.

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