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Littératie médiatique : la compétence-clé du 21<sup>e</sup> siècle

Littératie médiatique : la compétence-clé du 21e siècle

Littératie médiatique : la compétence-clé du 21e siècle

Créer, innover et développer une pensée critique à l’égard des médias

S’approprier le pouvoir des technologies médiatiques

Initier les jeunes à la littératie médiatique, c’est leur donner les clés pour mieux comprendre le milieu et les messages des médias, leur inculquer les compétences nécessaires pour relever les défis dont regorge le monde au 21e siècle en faisant appel à leur intelligence et à leur créativité. La littératie médiatique, cela signifie comprendre comment utiliser le pouvoir des technologies médiatiques pour le mettre au service de l’art, pour résoudre des problèmes, pour réfléchir de façon critique au sujet de l’influence et des répercussions que ces outils peuvent avoir.

Penser différemment

On peut inciter les jeunes à penser différemment en leur faisant regarder les œuvres d’artistes novateurs, comme Frida Kahlo (Désert, vent, feu), Pete Clarkson (Débris) et Seth (Le dominion de Seth), puis en les invitant à s’en inspirer pour créer leurs propres œuvres. Si vous demandez à vos étudiants de réfléchir au concept de l’artiste Georgia O’Keeffe selon lequel un espace vide contient une expression qui n’a pas encore été énoncée, vous pourriez susciter des projets tout à fait innovants, par exemple des bandes dessinées portant sur l’identité ou les problèmes propres aux médias sociaux, ou encore des collages en trois dimensions illustrant des solutions aux défis environnementaux que nous devons surmonter. Se pencher sur ce qu’ils ont appris durant et après le processus de création renforce la façon dont les médias, de la bande dessinée aux déchets ménagers, peuvent être exploités pour créer de nouveaux messages tout à fait originaux.

Désert, vent, feu, Jill Sharpe, offert par l'Office national du film du Canada

Comprendre comment les médias façonnent notre monde

Comprendre les médias, cela signifie avoir la capacité de saisir les messages explicites et implicites véhiculés, de même que la façon dont les types de médias peuvent refléter et influencer notre monde. Pour développer la littératie médiatique, il est beaucoup plus efficace de laisser le jeune expérimenter et produire à partir d’applications, puis réfléchir, seul et avec ses camarades, sur le processus et sur le produit, plutôt que de seulement analyser les médias.

L’analyse de films comme Glenn Gould, Débris et Chroniques de notre terre natale encourage nos étudiants à comprendre l’influence des milieux naturels du Canada sur nos artistes et leur permet d’apprécier et d’assimiler les techniques filmographiques qui contribuent à la tension dramatique et à l’intensité émotionnelle. Lorsqu’ils appliquent cette compréhension à l’ensemble de la production médiatique — que ce soit la sculpture, la gravure, la musique ou le cinéma, pour ne donner que quelques exemples —, ils peuvent explorer une vaste gamme de thèmes connexes aux sciences sociales, à l’art et à l’environnement : alors, ils utilisent les médias pour créer, en plus de réfléchir activement à ce qu’ils signifient.

Débris, John Bolton, offert par l'Office national du film du Canada

Explorer les frontières de notre imagination

Utiliser la technologie pour créer quelque chose de nouveau amène les étudiants à repousser les frontières de leur imagination. Lorsque les éducateurs encouragent la littératie médiatique dans l’ensemble des matières scolaires grâce à la production collaborative, les résultats peuvent être spectaculaires. Des applications accessibles et pourtant riches comme L’atelier McLaren et Studio StopMo – Atelier d’animation image par image, ou encore des films comme Débris, Tout peut s’animer ! et Un luthier pas comme les autres mettent l’accent sur l’utilisation d’éléments simples, si bien que les étudiants peuvent rapidement acquérir des compétences en production et en littératie médiatiques.

Pour bien comprendre l’étendue des possibilités, vous n’avez qu’à regarder Norman McLaren : musicien animé, puis Tout peut s’animer ! Notez vos idées pendant le visionnage, faites des liens avec des sujets que vous étudiez en classe et planifiez un projet de production pour vos étudiants (p. ex. adapter ou restructurer le récit d’un événement historique ; illustrer des concepts scientifiques ; définir des règles pour un comportement adéquat lors de l’utilisation des médias sociaux ; enseigner un concept mathématique ; explorer les concepts des droits civiques et de la citoyenneté ; animer un événement de l’actualité ; reproduire une œuvre littéraire à l’aide d’un autre média ; proposer un concept pour un nouvel outil). Demandez aux étudiants de tenir des journaux où consigner les choix et les expériences, pour expliquer comment le projet médiatique a trouvé sa raison d’être et a sensibilisé les jeunes aux médias en général.

Norman McLaren : musicien animé, Donald McWilliams, offert par l'Office national du film du Canada

Utiliser des films inspirants comme des outils éducatifs polyvalents

L’exposition à des films portant sur la vie et l’œuvre de différents artistes pourrait inspirer les jeunes à titre de créateurs conscients de l’importance des médias et de citoyens en devenir. Des films comme Le dominion de Seth, Norman McLaren : musicien animé, Débris, Un luthier pas comme les autres et Marie Saint Pierre se révèle présentent des notions fascinantes, dont l’art comme forme de jeu, l’importance de voir les choses sous différents angles et de ne pas être conformiste, en plus de célébrer les différences individuelles. Il n’est pas nécessaire que les jeunes soient étudiants en arts pour comprendre qu’une personne peut créer à partir des éléments les plus bruts (« se débrouiller avec ce qu’on a ») et pourtant communiquer un message de façon éloquente. C’est une compétence essentielle pour les citoyens du 21e siècle, et une assise de la littératie médiatique.

Le dominion de Seth, Luc Chamberland, offert par l'Office national du film du Canada

Les enseignants peuvent utiliser de façon constructive des films inspirants comme Désert, vent, feu : en plus d’être exposés à des notions d’histoire de l’art, les étudiants — même les jeunes du primaire — pourront explorer le concept d’expression personnelle en se basant sur les techniques tirées du film et en les adaptant à leur personnalité. Les bibliothécaires peuvent également recourir à ce court métrage pour enseigner la maîtrise de l’information, notamment en l’utilisant comme tremplin pour illustrer les compétences de recherche qui permettraient de retrouver des artistes semblables, de cibler les questions sexospécifiques dans le domaine de l’art, ou encore de trouver des informations sur un courant artistique précis.

Le dominion de Seth, un film qui porte sur le célèbre dessinateur canadien, pourrait encourager les étudiants à explorer le monde de la bande dessinée et les inciter à utiliser ce média pour exprimer de nouvelles idées ou pour étendre leur propre champ d’études. Les jeunes pourraient également se pencher sur les œuvres du légendaire animateur Norman McLaren : son travail pourrait inspirer de nouvelles idées créatives, par exemple un projet d’animation pour un jeu vidéo traitant de la culture numérique ou des compétences essentielles pour utiliser les médias sociaux. Développer une pensée critique au sujet des films, mais aussi, après coup, à propos de leurs processus de production, renforcera les compétences des étudiants en matière de littératie médiatique.

Ce billet de blogue a été rédigé spécialement pour la Semaine éducation médias. Vous trouverez tous les films qui y sont mentionnés dans Produire et créer, notre sélection éducative sur le sujet.