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HotHouse 11 : Le son de l’enfance en six temps

HotHouse 11 : Le son de l’enfance en six temps

HotHouse 11 : Le son de l’enfance en six temps

Les 6 films réalisés au cours du stage rémunéré Hothouse, au studio d’animation du Programme anglais de l’ONF, révèlent à la fois une unité dans les thèmes abordés et une unicité dans la façon dont ces thèmes précis sont traités. Et cette année, les cinéastes ont joué avec les sons retrouvés dans leurs quotidiens.

Les réalisateurs de la relève, accompagnés de mentors actifs, qui souhaitent leur transmettre passion et connaissances, ont 12 semaines pour réaliser un court métrage d’animation. Et court, c’est court; ces petites œuvres ne durent pas plus d’une minute trente, mais sont souvent dotés d’une forte charge émotive.

Les 6 films de Hothouse 11

Lui, par exemple. Lorna Kirk se concentre sur les pas difficiles d’un réfugié à l’heure de la guerre. Encore un enfant, le réfugié, illustré par des dessins en charbon, doit obéir à une voix anonyme, mécanique, alors qu’il est impossible de cerner dans le ton si les ordres et les directions sont le résultat de bienveillance ou s’ils tiennent de l’ordre du piège.

C’est peut-être parce que les formats sont courts, et que les carrières sont relativement jeunes, que les enfants se retrouvent, en sons ou en images, dans cette série de courts métrages. Si les Rejected Cartoons de Don Hertzfeldt étaient un peu moins, disons, potentiellement produits par la force de substance hallucinogènes, ils ressembleraient peut-être un peu à Poupons de Pascaline Lefebvre, alors que des bébés s’entraînent au gym de façon tantôt compulsive, tantôt paresseuse. Si les corps de ces amateurs d’haltérophilie laissent planer le doute quant à leur âge, leurs voix, des réels enregistrements de bébés, confirment qu’il s’agit bel et bien de poupons.

La voix de bébé, en contraste avec les grognements d’adulte, se retrouve également dans Petit Big Bang, une sorte de petit ballet cosmique entre deux forces qui s’influencent, s’amusent, fusionnent, s’éloignent, se perdent, se fâchent et se rapprochent. Petit tango affectueux. Une variation plus grave, plus aliénante, de cette dynamique entre deux forces, se retrouve dans le film OVNI, qui porte assez merveilleusement bien son titre.

Et si on se demandait à quoi ressemblerait le style d’animation de Marjane Satrapy, mais mélangé avec le caractère hallucinogène du travail de Don Hertzfeldt, ça donnerait probablement Tête-Mêle, de Catherine Dubeau : les pieds, le cerveau, la tête et l’anxiété ne font qu’un dans cette animation composée de métamorphoses et d’angoisses sonores nous rappelant un peu les ordres anonymes entendus dans Lui.

S’il vous est déjà arrivé d’être dans la lune lors d’un voyage en transport en commun, vous risquez de compatir avec l’adorable protagoniste de Fyoog, réalisé par Curtis Horsburg. Entre deux arrêts, tout arrive à ce voyageur, alors que les éléments (autant naturels que narratifs) l’emportent comme autant de vagues pendant son petit parcours en autobus, nourri par des sons enregistrés dans une voiture de métro à Toronto. Mais ce n’est pas autant la Ville-Reine que l’imagination qui règne dans ce petit bijou d’animation!

Vous avez une minute et demi, par hasard?

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  1. Bonjour Marie-Claire. Nous sommes ravis que vous avez été tellement ému par ces films. Merci pour votre soutien!
    Maral Mohammadian

    — Maral Mohammadian,
    1. Bonjour Maral,

      Erratum :

      Dans mon commentaire daté 11, à la deuxième ligne, on devrait plutôt lire: « de près ou de très près, elles … »

      Merci et au plaisir!

      — MCM,
  2. Bonsoir l’ONF,

    Je me suis régalée! Ces grandes petites merveilles m’ont enchantée, bouleversée,éblouie,réjouie, amusée, intriguée; de près ou près,elles ont toutes touché des cordes de mon enfance, assez pour donner le goût d’y retourner. Incluant le meilleur et le pire, mais surtout pour le fantastique; l’émotion racine!

    Merci et toutes mes félicitations à l’ONF, à Lorna Kirk, à Pascaline Lefebvre, à Catherine Dubeau, à Curtis Horsburg et Marjane Satrapy, vous êtes des créateurs extraordinaires!

    Marie-Claire Mailloux

    — Marie-Claire Mailloux,

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