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L’ONF maître de l’expressionnisme : voyez 6 films d’animation

L’ONF maître de l’expressionnisme : voyez 6 films d’animation

L’ONF maître de l’expressionnisme : voyez 6 films d’animation

Courant né au début du 20e siècle, l’expressionnisme se caractérise par des images tourmentées animées par des paysages et des visages déformés qui expriment souvent un sentiment d’attente face aux horreurs de la guerre. Nous n’avons qu’à penser aux œuvres torturées de Munch ou Otto Dix, artistes marquants du courant, pour constater cette douleur qui imprègne l’art visuel de l’époque.

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Mais en cinéma, l’expressionnisme prend  un ton légèrement différent. Contrairement à la peinture, les premiers films du genre paraissent vers 1920, après la Première Guerre mondiale, et l’on y observe une vision glorifiante et quasi burlesque du macabre. Le clair-obscur, la déformation et les angles de prise de vue souvent obliques sont des techniques largement utilisées par les réalisateurs de l’époque pour donner une essence de folie et ainsi déstabiliser le spectateur. L’un des plus grands classiques du genre est Le Cabinet du docteur Caligari du polonais Robert Wiene. On peut aussi penser à Metropolis de Fritz Lang ou Nosferatu de Friedrich Wilhem Murnau.

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Du côté du cinéma d’animation, le plus connu des contemporains demeure cependant Tim Burton, fortement influencé par le travail du tchèque Jan Švankmajer (inspiration profonde des frères Quay également). Vincent, L’étrange Noël de monsieur Jack, La mariée cadavérique et plus récemment Frankenweenie ne sont que quelques-uns des titres les plus populaires de cet artiste qui a inspiré une génération de cinéastes d’animation avec son style gothique unique et sa douce mélancolie. Plusieurs animateurs canadiens ont également créé de véritables bijoux du genre et l’ONF possède, selon moi, les plus importants. Étant un fan, j’avais envie de vous en proposer quelques-uns. Veuillez noter que certains films s’adressent à un public averti.

1. L’étranger

Adaptation du conte Le diable et le champignon de Michel Tremblay, L’étranger de George Ungar raconte l’histoire d’un inconnu qui vient perturber les habitants d’un village. Magnifique film, quelque peu angoissant, fait à la peinture à l’huile. Les yeux exorbités des personnages m’ont donné une pression à la poitrine.

L'étranger, George Ungar, offert par l'Office national du film du Canada

2. Sainte Barbe

Un petit garçon tente par tous les moyens de protéger la barbe de son grand-père. Un univers glauque, dans une forêt sombre. Un beau film sur le thème du deuil.

Sainte Barbe, Cédric Louis et Claude Barras, offert par l'Office national du film du Canada

3. Révérence

Un portrait noir de notre société moderne. Les plus riches écrasent les plus pauvres au point de les perdre. Pourtant, ils se rendront bien compte que sans eux… ils ne sont rien!

Révérence, Patrick Bouchard, offert par l'Office national du film du Canada

4. Bydlo

Du même auteur que révérence avec des inspirations apocalyptiques et une vision sombre du monde. Un bœuf qui sort de terre pour se faire dévorer par une horde d’humains. Pas joyeux, mais tout de même édifiant.

Bydlo, Patrick Bouchard, offert par l'Office national du film du Canada

5. Au pays des têtes

Probablement le plus comique de la sélection. Une reine qui veut se trouver une nouvelle tête demande à son vampire de lui en rapporter une. Évidemment, le gentil gagne à la fin… mais sur un fond de têtes tranchées.

Au pays des têtes, Cédric Louis et Claude Barras, offert par l'Office national du film du Canada

6. Le premier cadeau du Père Noël

À ne pas écouter avec des jeunes enfants, car la magie du Père Noël mourra instantanément. L’histoire d’un affreux bonhomme qui vole les jouets des autres, car il n’est jamais satisfait de ceux qu’il possède. Il va même jusqu’à kidnapper celui d’une pauvre fille. Un film qui met en vedette le talent de la troupe de renommée internationale Old Trout Puppet Workshop. Trash à souhait.

Le premier cadeau du Père Noël, Judd Palmer, offert par l'Office national du film du Canada

**Merci à Maxime Labrecque, doctorant et chargé de cours en études cinématographiques à l’Université de Montréal, pour ses avis éclairés.

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