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Surprise au marathon des Jeux olympiques de Montréal

Surprise au marathon des Jeux olympiques de Montréal

Surprise au marathon des Jeux olympiques de Montréal

En 1954, l’homme, pour la première fois, court le mille en 4 minutes.

En 1976, le marathonien, lui, court le mille en 5 minutes seulement, mais… 26 fois de suite!

Réalisé par Jean-Claude Labrecque, …26 fois de suite! nous fait revivre le formidable marathon des Jeux olympiques de 1976, tel que vécu par le grand vainqueur de la course, l’Est-Allemand Waldemar Cierpinski, et tel que vu par des centaines de milliers de spectateurs dans les rues de Montréal.

Ce jour-là, en 2 heures, 9 minutes et 55 secondes, le coureur allemand, inconnu de tous, réalise sous la pluie une performance aussi remarquable qu’inattendue, et devance les 70 autres concurrents, dont le favori de la course, l’Américain Frank Shorter.

Ayant pris tout le monde par surprise – lui le premier – Cierpinski entre dans le stade à la fin de sa course au même moment où se termine la cérémonie protocolaire précédente, soit la remise des médailles à l’équipe féminine allemande du relais 4 X 100 mètres. Si bien que le coureur est-allemand ne comprend jamais comment on peut jouer « son » hymne national alors qu’il pénètre à peine le stade. Dans le film, on aperçoit les officiels qui déplacent rapidement les médaillées allemandes hors de la piste de course afin de laisser la place à l’arrivée du marathonien. Nous laissant croire qu’ils ont évité le pire…

De g. à d. : le Belge Karel Lismont, l'Allemand Waldemar Cierpinski et l'Américain Frank Shorter

L’homme invisible

Ce jour-là, Waldemar Cierpinski ne fait pas partie des favoris. Avant les Jeux olympiques, l’Est-Allemand n’avait jamais couru autre chose que des courses locales. En fait, il courait son troisième marathon à vie à Montréal. Inconnu de tous, les spectateurs criaient le nom de tous les favoris, sauf le sien, tout au long du parcours.

Frank Shorter et les grands ténors de la course (Rodgers, Drayton, Viren…) ne savaient rien de lui à l’époque, alors que lui savait tout ce qui s’était écrit sur eux. Il décrivait même Shorter comme « son idole ». En voyant le dénouement de la course, on comprend vite que l’idole se serait bien passé d’un admirateur pareil à Montréal ce jour-là…

Même chez les commentateurs, Cierpinski était l’homme invisible. Ce n’est qu’à quelques minutes de la fin, alors qu’il réussit à prendre les devant sur l’Américain Shorter, que les annonceurs l’identifièrent enfin et que la foule commença à crier son nom.

26 milles + 400 mètres

…26 fois de suite! nous apprend aussi comment Cierpinski a couru 400 mètres parfaitement inutile à la fin de sa course, et comment il est devenu le premier marathonien à courir 42 km 082 plus 400 mètres. N’ayant pas vu le signal lui indiquant qu’il lui restait un seul tour de piste à compléter à son arrivée au stade, Cierpinski a couru un tour supplémentaire. Un moment surréel où l’Est-Allemand apparaît complètement abasourdi. Si bien que Shorter, ayant terminé sa propre course, l’attendait au fil d’arrivée pour le féliciter!

Malgré tout, Cierpinski n’était pas qu’un feu de paille. Il remporta ses deuxièmes Jeux olympiques à Moscou quatre ans plus tard, devenant, à l’époque, le seul homme à avoir remporté deux marathons olympiques de suite, après l’Éthiopien Abebe Bikila (1960 et 1964).

20 000 pieds de métrage

Tiré des archives du film sur les Jeux olympiques de 1976, …26 fois de suite! a été réalisé à partir des 20 000 pieds de métrage tournés avec son synchrone par les équipes de l’ONF pendant l’événement à Montréal. C’est Werner Nold qui a coupé les quatre premières heures du film, qui portait alors le titre de travail Le marathon. Tandis qu’Alain Sauvé a dirigé le montage de la version finale, qui est accompagnée d’une musique du compositeur québécois André Gagnon.

…26 fois de suite! est un film remarquable qui nous transporte au cœur de ce marathon, événement symbolique par excellence des Jeux olympiques. Et comme les 300 000 à 500 000 personnes qui ont assisté à la course ce jour-là; au stade, dans la rue ou sur leur balcon, il nous transporte aux premiers rangs de ce moment olympique historique et inoubliable.

…26 fois de suite!, Jean-Claude Labrecque, offert par l'Office national du film du Canada

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