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Retour sur le Festival du nouveau cinéma : 10 films qui nous ont plu

Retour sur le Festival du nouveau cinéma : 10 films qui nous ont plu

Retour sur le Festival du nouveau cinéma : 10 films qui nous ont plu

Au cours des deux dernières semaines, ma collègue Emilie Nguyen Ngoc et moi avons assisté à la 41e édition du Festival du nouveau cinéma (FNC). Nous en avons profité pour parfaire notre culture cinématographique et assister à une dizaine de représentations chacune. Nous vous offrons aujourd’hui un compte-rendu de nos films coup de cœur, sachant que la plupart d’entre eux pourraient sortir en salle d’une journée à l’autre, si ce n’est pas déjà fait. Si vous voyez le nom d’une de ces œuvres à l’affiche dans un cinéma près de chez vous, prière de vous y rendre rapidement.

La part des anges

Prix du jury du Festival de Cannes 2012

Le cinéaste britannique Ken Loach ( The Wing That Shakes The Barley – Palme d’Or 2006) nous revient en force avec cette comédie dramatique qui raconte l’histoire de Robbie, un jeune père de famille qui se fait sans cesse rattraper par son passé de délinquant. Après avoir échappé de justesse à la prison, il écope d’une peine de travaux forcés. C’est en complétant celle-ci qu’il fait la rencontre de Rhino, d’Albert et de Mo, trois complices qui l’aideront à changer le cours de son existence. Initié à l’art du whisky par son éducateur, le généreux Harry, Robbie se découvre rapidement un nouveau talent dans la dégustation de whiskys. Alors qu’une vente aux enchères unique d’un fût particulièrement rare se prépare, il élabore un plan qui lui permettra de reprendre en main sa destinée. Avec humour et réalisme, Ken Loach signe ici une œuvre remplie d’espoir, de camaraderie et de solidarité. Un film à visionner entre amis avec un bon verre de whisky à la main. (Catherine Perreault)

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Paradis : amour

En sélection officielle au Festival de Cannes

Paradis : amour est une plongée vertigineuse dans l’univers du tourisme sexuel. Elles sont blanches, européennes, dans la cinquantaine, un peu flasque. On les appelle « sugar mamas ». Elles viennent chercher un peu de réconfort et de bon temps, l’espace d’une vacance sur les plages paradisiaques du Kenya. Mais rapidement, la naïveté et l’illusion des débuts font place au désenchantement à travers une mise en scène sublime, extrêmement bien ficelée. D’une part, le récit pathétique de Teresa, Autrichienne rondouillarde, prête à tout pour recevoir un semblant d’affection et de tendresse. D’autre part, le récit de ces jeunes hommes vendant leurs charmes pour faire survivre leur famille. Margarethe Tiesel, l’actrice principale, livre une performance à couper le souffle, à la fois ignoble et touchante. Un film à voir, magnifique et brutal. (Emilie Nguyen Ngnoc)

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Stories We Tell

Grand Prix Focus au Festival du nouveau cinéma

La réalisatrice candidate aux Oscars® Sarah Polley nous dévoile un secret de famille bien gardé dans ce film profondément personnel, raconté par différents amis et membres de sa famille. À travers les témoignages de ses frères, de ses sœurs, de ses deux pères et des amis de sa mère, elle découvre que la vérité dépend de la personne qui vous la raconte. Pendant que chacun tente de se remémorer les faits, la cinéaste superpose avec nostalgie des extraits vidéo de sa mère, décédée trop tôt, laissant derrière elle plusieurs énigmes non résolues. Elle nous présentent aussi un coup d’œil privilégié sur les coulisses du tournage. Mi-biographie, mi-documentaire, avec quelques scènes reconstituées, Stories We Tell nous présente une famille unie et déchirée à la fois. Unie par leur amour pour les uns et pour les autres et par leur grande ouverture d’esprit, mais déchirée par les traces d’infidélité d’une mère qui avait trop soif de vivre, d’aimer et d’être aimée. Un grand film réalisé par une grande cinéaste de chez nous, narré et scénarisé par un auteur de talent : le père qui l’a vue grandir. (CP)

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Post Tenebras Lux

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2012

Coup de cœur pour ce film impressionniste de Carlos Reygedas sur le désir et la violence, qui n’est pas sans rappeler les films de Michael Haneke. La beauté des premières images est saisissante. L’orage gronde sur la plaine verdoyante. La caméra filme la perspective d’une petite fille qui s’amuse dans la boue au son des chiens haletants qui aboient pour rapatrier le troupeau. La violence de l’orage est palpable, contrastant avec la fraîcheur et l’innocence de l’enfant. Puis ces mots : « Après les ténèbres, la lumière ». Juan, riche propriétaire terriens, vit avec sa femme et ses deux enfants dans une campagne luxuriante. Puis tranquillement, la violence et l’animalité surgissent au cœur de leur univers, pour venir assombrir les événements plus lumineux : un pique-nique sur la grève au crépuscule, un anniversaire de famille. Le film est un collage d’événements fantomatiques, sans vraiment de trame narrative. Sauvagement beau, sur le caractère inévitable de la nature humaine et de sa violence permanente. À voir absolument. (ENN)

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Life of Pi

Présenté en avant-première canadienne

Inspirée du roman Histoire de Pi du romancier canadien Yann Martel, cette grande épopée du réalisateur oscarisé Ang Lee est tout simplement phénoménale. L’histoire est celle d’un jeune Indien du nom de Pi, fils du gardien d’un zoo, qui se retrouve pris sur un bateau de sauvetage en compagnie d’un tigre du Bengale (nommé Richard Parker) après que le navire japonnais, qui transportait toute sa famille et les animaux du zoo, ait échoué au beau milieu de l’Océan Pacifique. La technologie 3D arrive à sa maturité et offre au spectateur une œuvre spectaculaire empreint de réalisme, où les prouesses techniques sont au service du récit et où les scènes sont plus vraies que nature. On ne regarde pas la tempête au beau milieu de l’océan, on la vit les deux mains agrippées à son siège. On ne voit pas une marionnette d’un tigre animée image par image, on voit un tigre en chair et en os. Les rumeurs d’un Oscar pour le meilleur film vont bon train pour Histoire de Pi (intitulé L’odyssée de Pi en France) et elles ont raison d’être. (CP)

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Alphée des étoiles

Alphée des étoiles est une leçon de vie. Un film magnifique qui permet de nous immiscer dans le quotidien d’une famille, celle du documentariste Hugo Latulippe, de sa conjointe Laure Waridel et de leurs enfants, Colin et Alphée. L’espace d’un an, la famille a choisi de s’installer dans un petit village des Alpes suisses pour préparer Alphée à sa rentrée scolaire. Alphée est atteinte d’une maladie génétique extrêmement rare qui ralentie son développement neurologique et musculaire. Elle vit donc dans un univers qui lui est propre et interagit à sa manière avec ce qui l’entoure. Petit à petit, Alphée fait des progrès et s’épanouit sous le regard attentif et amoureux de ses parents. C’est là que réside la beauté du film. En plus d’être une déclaration d’amour d’un père à sa fille, Alphée des étoiles est aussi une réflexion sur notre rapport à la différence en tant que société. Une différence que l’on devrait célébrer, plutôt qu’isoler. Une ode à l’amour remplie d’espoir qui m’a profondément touchée. (ENN)

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Museum Hours

Prix Art Cinéma au Festival de Locarno 2012

Jem Cohen fait partie de ces cinéastes virtuoses et inclassables qui nous apprend à voir et à trouver l’essence de la beauté dans l’ordinaire. En ce sens, Museum Hours est un objet hybride où plusieurs parcours s’entrelacent : celui d’une femme qui quitte Montréal pour se rendre en Autriche au chevet de sa cousine en phase terminale à l’hôpital; celui d’une amitié qui se développe lentement entre cette femme et le gardien d’un musée; le parcours muséal à travers les sculptures et les toiles de Bruegel; et enfin, le parcours dans les rues de Vienne en pleine grisaille hivernale. Le film explore de manière habile la relation entre ce que l’on voit et ce que l’on connaît ou croît connaître. La caméra s’attarde sur les détails d’un tableau, sur la tristesse d’un regard, sur la délicate empreinte d’une patte d’oiseau dans la neige. Telle un tableau de Bruegel, la vie est truffée de ces choses que l’on ne voit pas, si on ne s’y attarde pas. Une réflexion sur ce que l’art nous apprend des hommes et de la vie. (ENN)

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Vous n’avez encore rien vu

Le plus récent film du nonagénaire Alain Resnais, Vous n’avez encore rien vu, est d’abord un hommage aux comédiens et aux comédiennes qui ont été les têtes d’affiche de ses films au cours des dernières années. Ainsi, Sabine Azéma, Pierre Arditi, Lambert Wilson, Mathieu Amalriv, Anne Consigny, Anny Duperey et plusieurs autres se partagent la vedette d’une histoire hors de l’ordinaire. Rassemblés dans l’exubérant manoir du célèbre auteur dramatique Antoine d’Anthac (Denis Podalydès), qui les a convié par-delà sa mort, ils ont pour mission de visionner une captation de la pièce Eurydice, interprétée par une jeune troupe de théâtre, la compagnie de la Colombe. En visionnant l’œuvre, qu’ils ont déjà interprétée eux-mêmes par le passé, les acteurs se lèvent tour à tour pour réciter leurs lignes. Tout leur revient : l’amour, la vie, la mort, l’amour après la mort… On assiste à la mise abyme d’une pièce de théâtre, jouée par trois générations de comédiens en parallèle. Les trois Eurydice et les trois Orphée se succèdent et s’interchangent sans que le fil du récit ne soit brisé. Un coup de maître, si ce n’est pas un coup de théâtre, de la part de Resnais, qui nous présente un film surprenant, peut-être son dernier, et nous fait tomber en amour avec « ses »» comédiens. (CP)

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In and Out of Fashion

Le FNC rendait hommage cette année au photographe et cinéaste américain William Klein en exposant quelques-unes de ces plus célèbres photographies et photogrammes dans le hall d’entrée de la Cinémathèque québécoise (jusqu’au 4 novembre) et en présentant 23 de ses films, dont Qui êtes-vous, Polly Maggoo?Mr. Freedom, Le Business et la mode, California: A Loser’s Opera, Le Couple témoin et In and Out of Fashion. C’est ce dernier que j’ai eu la chance de voir. Œuvre autobiographique, Klein y repasse l’ensemble de sa carrière, de ses débuts en tant que photographe pour le prestigieux magazine Vogue, jusqu’à ces dernières œuvres cinématographiques les plus expérimentales. On y voit plusieurs extraits de ses films, dont le très réussi Qui êtes-vous, Polly Maggoo?. La commissaire de l’exposition Le cycle William Klein, l’œil dissident, Marie-Ève Fortin, qui était sur place pour nous présenter le film, nous a dit que c’était l’œuvre qui lui avait donné le goût de retracer l’ensemble de la carrière de Klein. On comprend pourquoi. Pour les amoureux de photographie, des années 1960 et de l’art révolutionnaire. (CP)

Midnight’s Children

Présenté comme l’Autant en emporte le vent indien, Midnight’s Children, de la réalisatrice canadienne Deepa Mehta, nous plonge au cœur de l’Inde du 20e siècle, dans une épopée qui s’étend de 1917 à 1977. Inspirée du roman de Salman Rushdie, qui assure aussi la scénarisation et la narration du film, le film raconte deux histoires en parallèle : celle de l’indépendance de l’Inde et de la sanglante partition pakistanaise, menant à la création du Bangladesh, et celle d’un garçon pauvre aux dons télépathiques, échangé en secret à la naissance avec le bébé d’une famille riche. Les deux récits s’étirent à l’intérieur d’un film fleuve de 149 minutes, qui aurait eu intérêt à être couper de quelques minutes… ou de quelques personnages en trop. N’empêche, ce conte fantasmagorique est teinté de magie et d’images époustouflantes d’une Inde qui s’éloigne des taudis de Slumdog Millionnaire et qui nous offre des scènes d’un romantisme digne des meilleurs productions bollywoodiennes. Pour les amoureux d’histoire, de voyages et de films fantastiques. (CP)

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Le Festival du nouveau cinéma avait lieu du 10 au 21 octobre 2012. Nous remercions l’organisation de nous avoir permis de nous gorger de films pendant ces deux semaines de pur bonheur cinématographique.

Catherine et Emilie

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  1. Bonjour, voici une réponse à votre post sur twitter (car 140 caractères c’est un peu court pour parler de ses coups de cœur)

    J’ai beaucoup aimé « Tabou » (malgré l’énervement du réalisateur a cause des problèmes de projection) ainsi que « l’enfant d’en haut ».

    De très belles surprises aussi dans les séries de courts métrages Délirium et Fantaisie. Par contre ceux d’Itsvan Kantor m’ont presque énervés (je pense d’ailleurs que c’était le but recherché…)

    Vous avez fait une belle sélection j’essayerai de rattraper mon retard lors de la sortie des films en salle 🙂

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