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Vendredi cinéma : Le chat dans le sac

Vendredi cinéma : Le chat dans le sac

Vendredi cinéma : Le chat dans le sac

Au dernier comité de programmation d’ONF.ca, nous avons eu une idée (ça nous arrive!).

Puisque vous aimez les films et en redemandez toujours, nous aimerions vous suggérer un de nos films coup de cœur à chaque semaine, soit des œuvres qui ont marqué notre jeunesse, que nous regardons avec nos enfants, qui nous font rire ou pleurer, qui nous choquent, etc.

Je me lance en premier cette semaine en vous proposant mon film préféré de l’ONF :

Le chat dans le sac de Gilles Groulx

Le chat dans le sac, Gilles Groulx, offert par l'Office national du film du Canada

Barbara et Claude forment un couple début vingtaine. Barbara est une jeune juive issue d’une famille bourgeoise de Montréal. L’anglais est sa première langue, mais elle s’exprime très bien en français avec un accent tout à fait charmant. Elle est rêveuse, coquette et romantique. De son côté, Claude est un Canadien français (« donc je me cherche », dit-il au tout début). C’est un jeune intellectuel rebelle aspirant à une carrière de journaliste afin de « changer le monde ». Ensemble, il forme un couple rempli de contradictions. À travers leurs confrontations, le film pose la grande question de l’accession à la maturité politique du peuple québécois telle que perçue par un cinéaste épris d’idéal et d’absolu.

J’ai dû écouter ce film une bonne dizaine de fois. Il m’a toujours fasciné… par son ton, par la personnalité forte de ses personnages, par son rythme, par son propos et par la beauté de ses plans en noir et blanc. Tourné en 1964, il fait partie des premiers films utilisant les techniques du direct au Québec. Il est aussi certainement influencé par la nouvelle vague française des années 1960 (Truffault, Godard, Rohmer, Chabrol, etc.) et par le style improvisé, impulsif, humoristique et toujours très poétique des films de fiction tels qu’À bout de souffle (Godard), Les quatre cents coups et Jules et Jim (Truffaut).

J’ai découvert les films de la nouvelle vague pour la première fois alors que j’étais étudiante au Cégep. Depuis c’est le coup de foudre. Je travaille dans le milieu du cinéma en grande partie à cause de ces films. Ils sont pour moi de grandes œuvres qui ont inspirées des générations de cinéastes, de musiciens et autres artistes et qui continueront à le faire.

Vous remarquerez que l’image du blogue a été changée la semaine dernière (à droite). J’ai convaincu Mivil, notre designer Web, de mettre l’image du profil de Barbara, dans toute sa splendeur, le regard perçant. J’espère que vous l’appréciez.

Bon week-end à vous tous et bon cinéma!

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Pour en savoir davantage sur la musique jazz utilisée dans le film Le chat dans le sac de Gilles Groulx (composée par John Coltrane), lisez cet excellent texte sur le site Web du magazine de cinéma Hors champ : Jazz et transcendance selon Gilles Groulx, par Éric Fillion.

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  1. Merci pour cette découverte. Il y a dans ce film le constat de l’incroyable force de caractère des personnages, des questionnements sur soi, sur l’autre et sur la société qui portent tous les germes de la société postmoderne.

    — Bé Dubé,

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