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Lancement d’Unikkausivut : Transmettre nos histoires à Iqaluit, au Nunavut

Lancement d’Unikkausivut : Transmettre nos histoires à Iqaluit, au Nunavut

Lancement d’Unikkausivut : Transmettre nos histoires à Iqaluit, au Nunavut

* De gauche à droite, sur la photo : Tom Perlmutter, Eva Aariak, Christopher Duschenes, Claude Joli-Cœur et Julie Huguet.

Ce billet est traduit de l’anglais.

Lundi, nous avons lancé Unikkausivut : Transmettre nos histoires, à l’édifice de l’Assemblée législative du Nunavut, à Iqaluit. Si vous n’êtes jamais allés au Nunavut, ou si vous n’y êtes pas allés récemment, l’édifice de l’Assemblée législative (communément appelé le « Ledge ») est impressionnant, je vous l’assure.

Clair et accueillant, l’édifice est une véritable vitrine de l’artisanat de la région et intègre à son architecture des thèmes inuits traditionnels, par exemple des formes de kayaks et de traîneaux. En plus d’exposer des œuvres d’art inuites, le « Ledge » conserve les cadeaux que les provinces et territoires ont offerts au Nunavut en 1999, lorsque ce dernier est entré au sein de la fratrie.

Dans le hall où se tenait la réception, j’ai pu admirer plusieurs sculptures de pierre, de spectaculaires bois de cervidé sculptés, une courtepointe de fourrure portant l’emblème du Nunavut, diverses photographies et lithographies (notamment des dessins de tatouages faciaux portés dans la région), un harpon particulièrement décoré, ainsi qu’une grande pièce murale illustrant un lever (ou un coucher?) de soleil arctique et réalisée à la perfection au moyen de bandes de feutre teint.

En jetant un coup d’œil dans la salle de l’Assemblée elle-même, fermée au moment de notre visite, j’ai vu les fauteuils dans lesquels prennent place les membres de l’Assemblée législative du Nunavut. Chaque fauteuil ou banquette de la salle est agrémenté de peau de phoque. Le cordon de velours qui encercle la pièce n’est pas rouge, mais recouvert également de phoque tacheté. Très chic.

La première ministre du Nunavut, Eva Aariak, a ouvert les célébrations par quelques mots sur le projet et rappelé à tous que pour savoir qui l’on est, il faut d’abord savoir d’où l’on vient, une connaissance que les films du coffret Unikkausivut contribueront à parfaire dans sa région.

Tom Perlmutter, président de l’ONF, et Christopher Duschenes, directeur exécutif du Secrétariat des relations avec les Inuit Inuit Relations Secretariat, se sont aussi adressés à l’assemblée. En remerciant nos partenaires, ils se sont dits heureux de voir le projet atteindre son public inuit et se sont réjouis du fait que les droits d’utilisation des films appartiendraient aux Inuits pour les générations à venir.

La foule, parmi laquelle se trouvaient Alethea Arnaquq-Baril et son conjoint Jonathan Wright (réalisateur de La version de l’ours, conçu au Labo d’animation du Nunavut), a alors pu visionner un court film, avant-goût des deux projections plus longues prévues par la suite dans la journée, au cinéma Astro.

Je me suis rendue au spectacle de 18 h, auquel assistaient des dizaines d’enfants, leurs parents et de nombreux aînés également. De tous les films présentés, c’est sans contredit La chasse au phoque annelé, un court métrage réalisé en 1975 par Mosha Michael, qui a suscité les plus vives réactions (il n’est pas possible de visionner ce film en ligne gratuitement pour l’instant).

Tourné dans les eaux et les îles entourant Iqaluit, qui portait alors le nom de Frobisher Bay, le court métrage montre une chasse au phoque d’été avec tous ses détails passionnants. Rappelons que La chasse au phoque annelé est également le premier film à avoir été réalisé et tourné en direct par un Inuit.

J’ai été frappée, durant toute la projection, de constater à quel point il est formidable de pouvoir rapporter ces films aux communautés dans lesquelles ils ont été tournés. Puisque je voyage beaucoup, que je parle aux gens, que je prends des photos, etc., j’ai souvent l’impression de leur « dérober » quelque chose : leur histoire, des clichés de leur visage ou de leur maison, leur temps. Des choses auxquelles un blogue, ou même parfois un article de revue, ne rend pas vraiment justice.

Même s’il est effectivement remarquable que les cinéastes de l’ONF aient capté durant 70 ans la vie et la culture des Inuit, j’ai senti qu’il était largement temps que les résultats de cette entreprise – les films eux-mêmes – soient mis à la disposition des populations dont ils relatent l’histoire ou à tout le moins, de leurs descendants.

Voilà tout le propos d’Unikkausivut.

* * *

Visionnez les films d’Unikkausivut sur ONF.ca.

Procurez-vous le coffret DVD.

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