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L’animation au féminin à la Cinémathèque québécoise

L’animation au féminin à la Cinémathèque québécoise

L’animation au féminin à la Cinémathèque québécoise

La productrice Julie Roy est programmatrice invitée ce jeudi 7 avril à la Cinémathèque québécoise. Elle y présentera une programmation spéciale consacrée au cinéma d’animation de femmes. J’ai eu la chance de m’entretenir avec elle afin d’en savoir plus sur cet événement rendant hommage aux femmes et à la féminité.

D’où vient l’idée de ce programme?

Il a été conçu à l’occasion d’une carte blanche présentée en mars 2010 au Festival Tricky Women – le seul festival au monde consacré au cinéma d’animation féminin. Il rassemble sept courts métrages d’animation réalisés par des femmes cinéastes. Je l’ai construit de manière à raconter la vie chronologique d’une femme, de sa naissance à l’âge de la maturité, et à mettre de l’avant la diversité des techniques et des approches utilisées par les femmes cinéastes en animation.

Mon souci est de représenter plusieurs courants – le mode narratif traditionnel, le documentaire animé, l’approche plus expérimentale – de couvrir plusieurs décennies, de présenter un éventail varié de techniques d’animation, tout en sélectionnant des films indépendants aux côtés de ceux produits par l’Office national du film du Canada. Le programme couvre ainsi trois décennies et il est composé de deux films indépendants et de deux films réalisés par Michèle Cournoyer.

Pourquoi avez-vous choisi de présenter deux films de cette cinéaste?

Parce que j’ai fait un mémoire de maîtrise à l’Université de Montréal sur l’œuvre cinématographique de Michèle Cournoyer. J’ai d’ailleurs reçu l’invitation de la part du Tricky Women après avoir terminé mes études cinématographiques. Jayne Pilling, spécialiste du cinéma d’animation sur les femmes en Grande-Bretagne, avait entendu parler de mon travail et m’a recommandée. L’offre tombait à point puisque l’œuvre de Michèle Cournoyer explore les questions de féminité et d’intimité propres au cinéma des femmes. »

Pouvez-vous nous décrire les sept courts métrages d’animation choisis?

Le programme s’ouvre avec Passages (2008), un film indépendant et autobiographique de la réalisatrice Marie-Josée Saint-Pierre, qui y relate les difficiles conditions de la naissance de sa fille Fiona.

Il est suivi du court métrage d’animation Chez madame Poule (2006), un conte explorant le thème de la petite enfance. Inspirée par son expérience personnelle de mère, la cinéaste Tali raconte l’histoire d’une maman poule, laquelle donne à ses enfants une leçon en les privant momentanément des bons soins qu’elle leur prodigue d’habitude.

Vient ensuite une œuvre initiatique dans laquelle une jeune fille quitte l’enfance. La formation des nuages (2010) est une œuvre sensible et poétique, réalisée par Marie-Hélène Turcotte, qui explore la naissance du désir. La cinéaste a d’ailleurs été invitée à présenter ce film à la plus récente édition du Festival Tricky Women le mois dernier.

(Bande-annonce)

La basse cour (1992), premier film réalisé à l’ONF par Michèle Cournoyer, nous plonge ensuite à l’âge adulte, au cœur d’une relation amoureuse passionnelle et de désirs consommés. Utilisant la métaphore de la femme-poule déplumée par son amant, la cinéaste effectue, dans ce film, un superbe travail sur le corps en travaillant à partir de la technique de la rotoscopie.

On se rapproche ensuite de la maturité et de l’introspection avec Interview (1979), une œuvre coréalisée par Caroline Leaf (La rue, Two Sisters) et Veronika Soul, une spécialiste du collage expérimental. Comme si elles échangeaient leur journal intime, elles se regardent l’une l’autre dans une forme de correspondance cinématographique, chacune utilisant sa technique respective.

Suit un film indépendant de Michèle Cournoyer, Dolorosa (1988), qui communique les préoccupations de la cinéaste face au thème du vieillissement. Le titre est composé des mots « douleur » et « rose » et fait référence à la dégénérescence d’une fleur, métaphore pour la douleur de voir se flétrir un corps féminin.

Le programme se termine sur une note humoristique avec le film Ma grand-mère repassait les chemises du roi (2000). La cinéaste Torill Kove  s’est inspirée d’histoires racontées par sa grand-mère norvégienne pour construire un récit où faits vécus et fiction s’entrecroisent.

 

L’événement L’animation au féminin sera présenté le jeudi 7 avril à 19 h à la salle Claude Jutra de la Cinémathèque québécoise, en présence de la productrice du studio Animation et jeunesse de l’ONF, Julie Roy. Pour plus de détails, consultez le site de la Cinémathèque.

 

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